Montréal

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Les hommes et les femmes : histoire et guerre, vie et mort

07-08-2012

Les hommes et les femmes : histoire et guerre, vie et mort

                  Par Michel Frankland                

Jean-Paul Desbiens, célèbre pour ses Insolences du Frère Untel, affirme, dans Sous le soleil de la pitié [1], que l’homme donne l’histoire alors que la femme donne la vie. La réflexion m’apparaît juste. L’homme donne le nom. Sa fonction naturelle le porte à la conquête, à la signature des traités,  à  la proclamation. La femme, par aptitude innée, donne la vie. Plus réceptive, plus patiente, elle tisse plus aisément les relations qui soudent la tribu. Tenace, économe, elle assure la  durée des siens.

Mais souvent, c’est le côté négatif de ces deux fonctions qui inversent vers les tribulations les groupes humains. L’histoire devient facilement la guerre ; la femme distille à l’occasion la mort plutôt que la vie.

Les guerres d’Irak et d’Afghanistan ont coûté respectivement 61 milliards et 65 milliards [2]. Et les dépenses pour l’Afghanistan augmenteront encore puisque les Américains et sont toujours. En Irak seulement, il y avait 136 000 soldats américains Et nous ne comptons pas ici les dépenses de pays au budget plus modeste. Pour la seule guerre afghane, le Canada a dépensé 4,1 milliards [3]. C’est proportionnellement plus considérable que les États-Unis, eu égard au rapport avec le PIB.

Arrêtons cette énumération du délire américain et des pays satellites de l’Oncle Sam. Les soldats blessés – comptant les blessures psychiques, s’élèvent, d’après le comité d’évaluation formé par les vétérans et les journalistes, à 80 000. Est-ce suffisant de rappeler qu’un vétéran se suicide à chaque jour ? Sans compter le climat orageux familial provoqué par les traumatismes psychiques Et l’armée n’a pas le courage d’admettre le problème. Elle pontifie : «Ce sont des problèmes reliés à l’adaptation du couple !»

Pensons à ces 80 000 foyers qui n’auraient pas été détruits par l’acte inhumain de tuer des sauvés de la guerre. A ces citoyens qui ne se suicident pas. Les centaines de milliards qu’on aurait pu investir en santé, en éducation, en formation technique… D’autant plus que les deux guerres en question s’attaquent à des civilisations radicalement différentes de la nôtre. À des guerres ingagnables. Le jetset politique américain les soupèse dans ses salons, à des lieues de comprendre de quoi il s’agit en réalité.

Mais il y a plus dégoûtant. C’est le chantage patriotique. On a constaté que la seule drogue efficace pour sacrifier les jeunes Américains à la production miliaire consistait dans la turlute nationale : «As-tu assez de cœur pour défendre ton pays !» Défendre son pays… dans une autre contrée qui n’a rien à voir. Qui, au mieux, et c’était de toute façon une fabrication de Bush au sujet de l’Irak, pourrait lancer des missiles. Des missiles qui seraient facilement interceptés, et qui amèneraient la riposte destructrice de la contrée coupable. Un scenario  que Sadam Hussein comprenait parfaitement. Qu’un enfant d’école aurait tout de suite saisi.

Mais la muse patriotique, bien branchée aux psys-pubs payées par les fabricants d’armes, n’en finit plus de se repaître du sang généreux des forces vives de l’Amérique. Les consortiums de l’armement se frottent les mains. Une autre cohorte de chair à canon ! Les canons se vendront nombreux et à bon prix !

 Que de cynisme ! Quelqu’un va-t-il m’expliquer pourquoi cette manœuvre de mariole n’a pas été davantage dénoncée ! Peut-être pour la même raison évoquée dans mon article précédent. J’y expliquais que Stéphane Gobeil a écrit un livre charnière qui répond avec une compétence évidente à une question de fond des milliers d’indépendantistes hésitants ou découragés : nous avons été intoxiqués par les menées habiles des fédéralistes nous assurant de notre incompétence financière et administrative. Or, prouve solidement Gobeil, nous perdons 11,5 milliards par année en demeurant dans l’union fédérale. Même en comptant notre juste part de notre partie prenante à la dette fédérale au prorata de la population. Pourtant, à mon ahurissement, personne ne parle de ce livre explosif. Eh bien, de la même manière, les manigances criminelles et illégales de W. Bush, pourtant révoltantes et anticonstitutionnelles, n’ont pas provoqué de volonté d’’«impechement» de ce président indigne. Nous sommes à la merci électorale de pervers efficaces. Les problèmes nous dépassent par trop de coudées. Les autorités politiques, pourvu qu’elles soient habiles, nous mènent avec des marges de manoeuvre insalubres pour la collectivité.

Dans la deuxième partie de cet article, nous verrons comment la femme, pourvoyeuse de vie, produit quelquefois la mort.

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