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Paramètres du vote

17-07-2012

Paramètres du vote

                  Par Michel Frankland               

Des élections nous sont annoncées pour le début septembre.

Comment vote-t-on ? La question n’est pas rhétorique. Il arrive, trop souvent à leur gré, que les analystes chevronnés se trompent. À preuve la dernière élection fédérale, dont les experts n’ont jamais vu venir le résultat. Je te soumets, toi qui me lis, des paramètres électoraux.

  1. Le peuple veut élire une personne dotée de charisme. Encore ici, on criera à l’évidence. Pourtant, Pauline Marois ne possède pas cette caractéristique. Elle a même admis en ondes en être dépourvue. Un article du Devoir du 13 août 2012 rappelle à Madame que sa popularité ne dépasse pas celle de Jean Charest, que la majorité du Québec francophone rejette. Elle devrait, conclu l’auteur, quitter au plus vite la direction de son parti. Lise Payette a beau monter aux barricades dans ce même journal pour la défendre. Elle la trouve positive, ordonnée, aimant mettre de l’ordre dans un problème, cela définit davantage un bon fonctionnaire qu’un leader politique. Un être de charisme allume, il enthousiasme. Il suscite l’adhésion ; Marois est nulle sous ce rapport.

On saisit peut-être le lien avec l’âme populaire. Le peuple est moins à l’aise dans les subtilités abstraites. Il réagit simplement devant les choses de la vie. L’expérience lui a montré en cent manières que la réussite se rapporte au courage, aux qualités de cœur, non l’art propret de voir clair dans un problème et d’en induire des choses sensées. Lévesque et Trudeau possédaient naturellement cette fougue. Leur passion contagieuse allait droit au recreux de l’instinct populaire.

Jack Layton, menant une campagne chaleureuse malgré son handicap, ouvre magiquement la même porte. Voilà un homme manifestement bon, qui souffre mais qui sourit naturellement et parle dans une langue cordiale de partage, de bonté, de justes revendications populaires. Jack, c’est le gars du coin que tout le monde aime. Il nous invite à prendre un verre à la taverne. Le peuple lui donne son cœur.

  1. Le peuple veut élire un protecteur. Un être fort. Cette solidité exsudait à pleins tubes de Jean Chrétien. Il y avait bien eu des allégations sérieuses de magouille dans son comté ; le peuple n’en a cure. Le CHEUF se prenait un petit bénéfice ? Il «arrangeait» des contrats d’amis du parti ? Pas de problème.  On aura perçu immédiatement la différence entre ces «petits arrangements» et les Commandites, dont la charge insidieuse contre les indépendantistes et leur envergure nationale sont clairement à un autre niveau.

Le peuple, je rappelais ce mot de Céline dans un article récent, n’a pas d’idéal ; il n’a que des besoins. La petite magouille est une concession au protecteur. Un prix raisonnable et normal à payer au grand timonier. Mais aucun individu de cette envergure n’apparaît dans les cartons politiques qui se succèdent devant nous.

  1. Le peuple désire un chef sincère. Ce qui est une autre façon d’avoir du cœur. Labeaume, avec son style direct, ses impatiences, son enthousiasme, constitue une émanation en droite ligne des vertus populaires. Il nous parle pour vrai. Compare cela, ami lecteur, avec tout ce que Gérald Tremblay ne savait pas. Il ne savait jamais rien des coups fourrés qui résonnaient sourd périodiquement dans son administration. Le peuple se dit «ouais…» Et ce petit mot n’en finit plus d’être chargé de tout ce qu’on devine.

Une anecdote. En octobre 2009, Louise Harel chasse un politicien de son parti. J’ai écouté ce politicien interviewé quelquefois du temps qu’il siégeait. La cassette politique se déroulait avec le «sérieux» habituel. Interrogé quelques jours après être devenu citoyen ordinaire, l’entrevue nous présente un homme tout simple. Il parlait comme du monde ! Il devenait sympathique ! De même, beau temps, mauvais temps, Labeaume est transparent. Il ne «fait» pas de politique. C’est un homme du peuple qui a décidé de venir régler des problèmes «d’en haut» sans jamais devenir politicien. Sinon à gros grains, et de manière transparente et somme toute acceptable.

Dans la cohorte présente, qui est sincère ? Jean Charest ? Poser la question, c’est y répondre.  Madame Marois n’est guère mieux, avec cette démagogie et ce cynisme du plus pur carré rouge de l’opportunisme. «On va s’asseoir tous ensemble et on trouvera une solution aux frais de scolarité»…

Dans Paramètres électoraux II, nous traiterons d’autres aspects du psychodrame collectif que nous vivrons dans quelques semaines. Nous parlerons entre autres d’un scandale et d’une clé électorale peu connue mais fondamentale : 50-40-5-5.

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