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MA LANGUE « D’ICI

11-07-2012

MA LANGUE « D’ICI

Par Abel Arslanian            

 

Que dire, que faire, certes on la voit, un peu par ici, quelques fois par là, un peu camouflée, parfois falsifiée; on l’entend oui, mais peut-être pas assez, notre langue d’ici, cette belle langue française.

 

Il suffit de circuler un peu, à Montréal ou ailleurs dans la province, pour constater que l’application de la loi 101 n’obtient qu’un résultat de réussite partielle, pour éviter de parler d’échec.

La loi 101 a vu le jour le 26 août 1977 et elle se cherche encore sans être arrivée à maturité. A-t-elle évolué ou a-t-elle été transformée, par l’anglicisation et la  mondialisation?

Notre langue a ses racines ; celles-ci sont fortes de cette langue sur laquelle se fondent notre culture, notre identité, notre sentiment d’appartenance. Nos lois et nos règlements semblent bien reconnaître que le français doit être la langue commune au Québec, mais cependant…

Le Canada et plus particulièrement le Québec ont longtemps été considérés comme une société tolérante, mais la tolérance peut-elle être suffisante pour créer la cohésion sociale ?

 

On a cru, peut-être à tort, que la venue au Québec de nouveaux arrivants de diverses origines, de cultures différentes, de langues maternelles diverses, menacerait la survie du peuple Québécois et de sa culture. Mais ne prenons-nous pas parfois autrui comme excuse afin de camoufler ce qui peut être un manque de courage et d’engagement.

La langue et la culture sont le cœur et l’âme des individus formant une société. Or, qu’est-ce que la culture? La culture est très complexe, en constante évolution et elle se vit au quotidien. Une culture qui ne se nourrit pas constamment et ne puise pas son énergie dans la vie, finit par sombrer dans le folklore. La langue et la culture vont souvent de pair; ce sont  deux facettes complémentaires d’une même identité.

 

En effet, le français ne peut être dissocié de la culture québécoise. On pourrait les comparer à un couple uni qui désire vivre en harmonie, mais qui a peur de l’afficher.

Rappelons-nous les paroles d’Yves Duteil qui décrit de façon si poétique la langue française : «C’est une langue belle avec des mots superbes qui porte son histoire à travers ses accents».

 

Pour aimer une personne, il faut d’abord bien la connaître et pour mieux l’apprécier, il faut en maîtriser toutes les nuances. La langue officielle au Québec est bien le français, statut officiel depuis 1977; demandons-nous si les gouvernements l’ont bien encouragée  jusqu’à présent et comment ils ont promu ses nuances.

 

L’application de la Charte de la langue française et de la loi «101» est-elle inefficace ? L’Office québécois de la langue française a-t-il assez d’arguments dissuasifs pour faire appliquer ses lois et règlements ?

Il ne suffit pas de faire un constat d’échec devant cette situation préoccupante. En effet, faire une déclaration d’intention est une chose et faire respecter la loi en est une autre. Il est indispensable d’apporter les changements nécessaires à notre façon de gouverner et de mettre en place toutes les mesures nécessaires pour appliquer nos lois en acceptant de se tourner vers une nouvelle vision portée par des personnes responsables.

 

Nous nous devons de sauvegarder nos acquis et prendre les mesures nécessaires pour garantir l’avenir de notre langue, l’avenir de notre culture, bref, notre avenir. Il est tout à fait légitime qu’un futur gouvernement responsable prenne les bons moyens pour appliquer adéquatement ces lois protégeant notre culture. Chacun d’entre nous est concerné, Québécois de souche ou nouveaux arrivants, pour sauvegarder le propre d’une société, c’est-à-dire sa langue, qui constitue le lien entre la diversité des cultures. En effet, Montréal est une belle mosaïque qui fait partie de la pluralité des différentes régions du Québec. Le trait d’union entre toutes ces régions est la langue commune, sa langue française.

Parlons le français ensemble, parlons-le bien et affichons-le. Commençons par encourager cette culture dans nos écoles, semons la graine de l’amour de la langue française dans le cœur de nos jeunes. Quand on aime sa langue, on se sent fier de son identité. Je nous invite tous à mieux maîtriser la langue française et à la partager dans la diversité tout en respectant ses divers accents.

Abel-Claude Arslanian


Candidat de la Coalition Avenir Québec dans la circonscription de l’Acadie

& citoyen au Québec depuis plus de 40 ans