De combien de Couleurs serait le Noir.
Par Éric E.G. NOGARD              Â
Il est une mode qui prime de nos jours, celle de se remettre en cause. Il n’est pas un domaine où on ne doive se soumettre à une remise en cause. Sauf peut-être dans celui des couleurs.
Ainsi, quand on vous dit : « j’ai croisé un homme de Couleur ».
Vous a-t-on dit de quelle couleur est cet homme.
Et quand vous entendez au téléphone « j’aime une femme de couleur ».
Pouvez-vous imaginer de quelle couleur est la femme en question.
Le Blanc est-il une couleur et l’homme blanc, par voie de conséquence, ne serait-il pas, lui aussi, un homme de couleur.
Ou alors, pourquoi ne le serait-il pas, dans la mesure où, le blanc, lui aussi est une couleur.
Testons nos connaissances en matière de Couleur.
Dans telle Société qui n’admet que le Blanc, le blanc sans exception, sans la moindre exception, voilà qu’on est élu à une haute fonction sans la moindre objection.
De quelle couleur est-on selon la logique des choses.
Est-on jaune, est-on rouge, est-on bleu, est-on noir.
Qu’on ouvre les paris, qu’on recueille les mises, qu’on lance la roulette et voilà qu’elle s’arrête… sur quelle Couleur.
Comme un test n’est fiable que repris plus d’une fois, soumettons-nous encore sans aucune réticence et soyons attentifs.
En une Loge Maçonnique très portée sur le Blanc, car nombreuses son les Loges Maçonniques elles aussi, mais portée sur le Noir.
Un frère de longue date est porté au rang de Vénérable.
De quelle couleur est-il quand on n’ignore pas que la vue d’un maçon n’a guère que celle de l’Aigle pour lui faire concurrence.
Notre bon Vénérable est-il bleu, est-il blanc, est-il rouge.
De quelle couleur est-il ou est-il Oui ou Non un homme de couleur.
Et, s’il est blanc, pourquoi ne serait-il pas un homme de couleur.
Que nous nous soumettions à l’adage qui veut que jamais deux sans trois.
Et, sans nous faire prier, faisons un nouveau test.
Faisons entrer notre Cobaye et voyons le… il est blanc !
A nous couper la tête, nous pouvons le jurer, nous ne sommes pas aveugles.
Un blanc devenu maire chez les blancs et vénérable en Loge blancophile.
Mais qui est-il et d’où vient-il ce blanc de haute qualité.
Tant de ce que disent nos yeux que des tests précédents.
Il nous vient de Cuba, il s’appelle Severiano de Hérédia il est de sang mêlé !  Tout comme peut-être José Maria de Hérédia !
Oh la la, c’est un homme de couleur, c’est un noir Oh la la
Comment est-il possible, par la Madone, c’est un noir.Severiano de Heredia
Voilà où nous en sommes, et peut-être pour bien longtemps encore.
Ce blanc a du sang noir, donc il est de couleur, il est noir.
Ce noir a du sang blanc, donc il est de couleur et noir évidemment.
Et pour peu qu’on y pense, de quelle couleur est le sang.
Est-il Blanc, est-il Jaune de quelle couleur est-il.
Dire que nous avons des gens de sang bleu pour peu qu’ils aient un titre de noblesse ou descendent des rois.
Dire que nous avons des gens de sang noir pour peu qu’ils descendent si peu que ce soit d’un ancêtre d’Afrique.
Dire que le Métis existe et que nul ne veut y penser.
En tout cas, cette remise en cause nous permet d’avancer.
Que c’est prendre de gros risques, de se fier à la couleur de peau.
Et c’est prendre de gros risques que d’attribuer au sang une couleur autre que le rouge.
Dès-lors, choisirons-nous de préciser ou la couleur de peau, ou la couleur de sang, sauf à ne plus parler ni de couleur de sang, ni de couleur de peau.
Pour illustrer notre propos, l’article de France-Antilles Martinique n° 13584 des 7, 8 et 9 Avril 2012 page 49 : « Severiano de Hérédia, le Maire « Noir« de Paris ».
Remarque : Nos chroniques expriment l’opinion de « Martinique Province Française », un Mouvement Français dont la consistance se confirme de jour en jour.
