Hommage à Madame Madeleine Parent. (1918-2012)
Par Jean-Paul Kozminski         Â
Madeleine Parent, cette militante que l’on appelait la «tisserande de solidarités» n’est plus. Elle rejoint son mari, son amour Kent Rowley, décédé en 1978. Ils partageaient le même idéal de justice sociale et d’humanisme.
Elle disait qu’elle a fait la vie qu’elle a voulu faire, heureuse de voir «les gens prendre conscience de leurs droits et, s’il le faut, se battre pour ces droits là ». Membre du CCA (Comité Canadien d’action sur le statut de la femme), elle a défendu les droits des femmes autochtones avec Mary Two-Axe Early qui représente du groupe «droits égaux» pour les femmes des premières nations. La peintre Marcelle Ferron a dit que Madame Parent est la plus grande figure syndicaliste, celle qui a le plus fait pour changer le Québec.
Toujours présente pour la dignité et l’égalité des humains et surtout des femmes, Madame Parent a été une médiatrice auprès de différentes communautés culturelles pour que toutes soient représentées au sein de la FFQ (Fédération des femmes du Québec) et puissent faire entendre leurs voixLa grande générosité, la grandeur d’âme, la constance et le courage, sont les qualificatifs rapportés par celle qui l’a bien connue : Françoise David (Québec Solidaire) qui disait hier «cette mort permettra peut-être de faire connaître aux jeunes cette remarquable oubliée». . Active jusqu’à la limite de ses forces, celle qui fut arrêtée sous le régime Duplessis, nous lègue une histoire faite de luttes menées avec passion, mais aussi avec respect et mesure.
Au revoir Madame Parent. Vous dont on dit que vous aviez «une volonté de fer et un collier de perles» pour bien souligner votre grande conscience de femme et de militante, vous qui nous laissez une combativité qui revient au grand jour.
********************************************************************************