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Seuls les Temps ont changé.

14-03-2012

Seuls les Temps ont changé.

Par Éric E.G. NOGARD             

 

La règle veut qu’on se marie parce que l’on s’aime.

Telle est selon nous la version romantique du mariage.

 

Et voilà que selon nous, cette version est rare, très rare, voire rarissime.

 

Songe-t-on seulement à se marier, ou du moins y songerait-on, si l’on avait le sentiment de pouvoir se suffire à soi-même, c’est douteux.

 

On se marie pour cause de besoin, par conscience, par subconscience de ce besoin.

 

Et ce besoin, quel est-il, très difficile à dire dans la mesure où chacun a son besoin, ce qui rend ce besoin aussi nombreux, aussi divers, que nous sommes nombreux et différents les uns des autres.

 

Même les jumeaux, même les clones ne se ressemblent pas, en tout cas, ne finissent-ils pas par ne plus se ressembler.

 

 

Ces considérations nous conduisent à préférer cette définition prosaïque du mariage : Une association par nécessité.

 

Que cette association soit par deux comme le veulent certaines religions et comme le veut la Loi, ou qu’elle soit de type polygame.

 

De nos jours, voire depuis toujours, la bigamie est à tendance évolutive, autrement, qu’est-ce qui expliquerait l’adultère et qu’est-ce qui expliquerait ce que lyriquement nous appellerons les brouilles pour infidélité.

 

Bref. Faisons abstraction des raisons – amour ou autre nécessité – qui les ont amenées à le faire, la France et l’Allemagne se sont mariées par procuration donnée par l’une à Charles DE-GAULLE  (1890-1970), par l’autre au vieux Docteur Konrad H.J. ADENAUER (1876-1967), tous deux Chefs respectifs de ces deux États.

 

 

Retenons que l’Allemagne a toujours été vigilante sur la tenue des cordons de sa bourse comme sur le souci qu’elle soit bien garnie.

 

Retenons que la France a toujours eu le cœur enclin aux « Folies Bergères », à la joie de vivre, sans penser à demain.

 

L’une étant fourmi et l’autre la cigale de notre sage fabuliste.

 

Alors, il arriva ce qui devait arriver, le recours aux expédients aux dépens des autres États, par adhésion naïve, par intérêt ou par peur.

 

Et c’est ainsi qu’est née la Communauté Économique Européenne (C.E.E.), l’Europe des Nations.

 

 

  • L’Allemagne n’a pas changé, nous l’avons toujours connue stricte au travail comme dans la tenue de ses comptes.

 

C’est qu’elle n’a jamais pu compter que sur elle-même, dans son territoire exigu et surpeuplé :

 

Pour avoir perdu ses protectorats du Cameroun, du Tanganyika et de la Nouvelle-Guinée que d’ailleurs boudaient les Allemands.

 

Et ayant été déçue dans ses visées sur le Brésil, vu les dispositions préventives prises par Georges WASHINGTON (1732-1799) dans une Loi stipulant ce qui suit et dont le caractère dissuasif semble être sorti des mémoires :

 

« Il est interdit à tout État, autre qu’Américain, d’avoir un Territoire en quelque lieu Américain que ce soit ».

 

D’ailleurs Nikita KHROUCHTCHEV (1894-1971) ne s’en est-il pas fait une idée s’agissant de Cuba dont furent chassés les Espagnols, comme de Puerto-Rico.

 

 

  • La France n’a pas changé non plus.

 

Elle demeure le Pays, non pas du sourire, mais de la joie de vivre pleinement, dans la plus grande insouciance.

 

Ses abondantes ressources Coloniales et les nombreuses irrégularités de ses Comptes, sans compter le soutien de ses alliés dans ses conflits armés lui ont toujours fait croire à sa chance, à sa bénédiction.

 

 

  • L’Angleterre n’a pas changé, car il convient que nous ouvrions cette parenthèse :

 

Elle s’est toujours méfiée, cette perfide Albion dont le tort est qu’elle sache ce qu’elle veut et pourquoi elle le veut.

 

Elle a la tête sur les épaules.

 

 

  • Les Autres États non plus n’ont pas changé… ils ont toujours subi, dans leur Histoire Contemporaine, les Caprices et les Colères des premiers susnommés.

 

 

Seuls les temps ont changé car l’homme a abusé.

 

Dès-lors, la France doit faire face à son Destin et elle doit l’assumer.

 

Peu importe son Président, même si au demeurant nous prenons Monsieur Nicolas SARKOZY pour plus capable que ses Challengers de la maintenir à flot.

 

Plus de bonheur, plus de joie, plus de « Folies Bergères » en France, à moins d’une Société Française réconciliée avec elle-même par un partage plus raisonnable et plus humain de ses ressources.

 

Seuls les Temps ont changé, la France devrait alors se mettre en Cause et changer elle aussi, à elle d’y penser.

 

 

Remarque : Nos chroniques expriment l’opinion de « Martinique Province Française », un Mouvement Français dont la consistance se confirme de jour en jour.

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