Montréal

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Chaque fruit a son ver qui le ronge.

28-02-2012

Chaque fruit a son ver qui le ronge.

Par Éric.E.G. Nogard

 

N’est-ce pas bien vrai que chaque fruit a son ver qui le ronge, au point qu’on dise à chaque ver son fruit.

 

Qu’en serait-il du genre humain s’il ne faisait en sorte que bon an, mal an, sa juste part de fruits ne soit sauvée de la voracité des vers rongeurs.

 

 

Quant à l’Entreprise, qu’elle soit familiale, artisanale ou industrielle, qu’elle soit personnelle, montée en coopérative, en société à responsabilité limitée, en société anonyme ou érigée en trust national ou mondial, une Entreprise n’est elle pas un fruit.

 

Un fruit quel qu’il soit ne serait-il pas d’un arbre.

 

Un arbre arraché de son terreau, porte-t-il des fruits, et d’ailleurs, n’en attrape-t-il pas la crève.

 

Et, dans la mesure où l’Entreprise est un fruit, elle aussi n’aurait-elle pas son ver, ferait-elle à ce point mentir l’adage.

 

« Chaque fruit a son ver qui le ronge. »

 

 

Et l’Entreprise Française ne serait-elle pas devenue plus que tout-autre, le fruit mis à mal par le ver qui le ronge.

 

Et quel serait – cette question nous remettant en mémoire celle que se posa Salomon face à ces deux femmes qui revendiquaient la maternité d’un bébé – quel serait de son Propriétaire ou de son Directeur, le Ver qui ronge l’Entreprise.

 

Serait-ce son Propriétaire, le ver qui ronge l’Entreprise.

 

A considérer la genèse de tant d’Entreprises encore en notre mémoire.

 

Parti de rien, sans un Dollar en poche, sans aide ni secours, avec courage et un petit grain de chance, il faut le reconnaître, un de nos semblables a monté son affaire et s’est dévoué pour elle.

 

Et elle a prospéré. De Lilliputienne qu’elle était, la voilà devenue un trust d’envergure assez considérable pour enlacer le monde.

 

Mais une vie est courte, et la voilà transmise par héritage.

 

L’héritier vaut-il son père, et, même s’il le valait, même s’il le surpassait, eu égard aux exigences du Bébé devenu grand, n’est-il pas inéluctable qu’il ait un Directeur.

 

Et, où trouver le Directeur devenu nécessaire, autre part qu’à la sortie des Hautes Écoles, qu’elles soient d’Administration, des Arts et Métiers ou du Commerce.

 

Et n’est-ce pas de cela que naîtrait le ver qui doit ronger le fruit.

 

 

Serait-ce son Directeur, le ver qui ronge l’Entreprise.

 

Dans la mesure où une Entreprise est devenue comme le Baleinier livré par son Armateur à un Capitaine devenu seul maître à bord.

 

Sans faire abstraction de tous les risques qu’encourt le Navire sur les flots : tempêtes, scorbut, mutineries, avaries…

 

Quel Directeur d’Entreprise ne porte en lui son Achab avec la hantise morbide d’un Moby-Dick, cette Baleine Blanche traquée sur toutes les mers… le profit, avec son harpon de Neptune… le tant pour cent.

 

Et voilà que, sans un sou en poche, mais avec une Bourse d’Études, au lieu d’être obligé d’abandonner son parcours faute de moyens pécuniaires, on fréquente les Hautes Écoles, on en sort Diplômé.

 

Et se voilà Directeur d’une Grosse Entreprise, on est au tant pour Cent du Chiffre avec mille accessoires et primes de couverture.

 

On est grâce à la Bourse payée par tous, devenu Directeur d’un Trust, autant dire qu’on est, comme qui dirait le Rat emprisonné dans un Fromage.

 

  • On a son tant pour cent officiel et légal car fixé par l’État.

 

Nonobstant son inclination à s’organiser en réseau (Syndicat du protège moi, je te protège).

 

  • Que le bon vent des affaires fasse qu’on en tire un salaire astronomique, cela n’émeut personne, surtout pas les faiseurs de Lois.

 

  • Que le mauvais vent souffle sur les affaires, comme c’est le cas de nos jours et sans que la Mondialisation y soit pour quoi que ce soit.

 

Pour peu qu’on ait un expert comptable comme il faut, ne peut-on pas truquer les chiffres pour gonfler le résultat du tant pour cent qui leur est appliqué.

 

Sans compter, sans compter, sans compter car… après soi le déluge.

 

  • Et, quel que soit ce déluge : liquidation, révocation ou tsunami on est indemnisé à coups de millions au cul, au point qu’on puisse se payer Cash tous les biens de Crésus.

 

De là à s’étonner que coulent une à une les Entreprises Françaises.

 

Ne sont-elles pas le fruit délibérément laissé au ver qui les ronge.

 

 

Il va de soi que c’est juste une question.

Une question rendue cruciale par le fait que le bateau coule.

 

Au lieu de subventions qui le maintiennent à flot sur le dos de la communauté, au sacrifice d’exclus de plus en plus nombreux, de plus en plus improductifs malgré eux et cependant de plus en plus coûteux et pénalisants.

 

Au lieu de subventions de plus en plus  combinardes, pour le maintien à flot d’un bateau criblé de voies d’eau parfaitement connues.

 

Au lieu de Subventions dont on sait ce qu’elles sont pour les budgets comme pour la dette.

 

D’ailleurs tentons d’imaginer le Président de la République crédité du même pourcentage que les Directeurs sur le chiffre d’affaire de l’État qu’il dirige !..

 

Calfater les voies d’eau que sont certains salaires, que sont certains profits quand d’autres, toujours plus nombreux, crèvent de plus en plus de faim, ne serait-ce pas un bon projet pour le Président de tous les Français.

 

Ne serait-ce pas soulager le fruit de ce ver qui le ronge, ne laissant rien aux autres.

 

En vérité, que seraient devenues les entreprises :

 

–       Coca-Cola, lancée en 1892 par le modeste épicier-limonadier d’Atlanta, John PEMBERTON.

 

–       SINGER, la miraculeuse machine à coudre invention d’Isaac SINGER, fils d’émigré allemand des guerres napoléoniennes.

 

–       La First National City Bank, dont le pionnier, le père Rockefeller était un charlatan-forain, marchand de remèdes contre Cancer et Rhumatisme et qui finit dans la peau d’un roi du pétrole.

 

  • Qu’en serait-il sans la prise en main par leurs descendants plutôt que par des Directeurs Couvert de Diplômes – ce qui n’est pas un sentiment de négativisme à l’égard des Diplômés dont la nécessité est indéniable.

 

  • Qu’en serait-il si ces Entreprises avaient été livrées, bon-gré, mal-gré à des Directeurs aux salaires et avantages extravagants.

 

  • Qu’en serait-il si une Concurrence déloyale par voie de Subventions de faveur les avaient mises à mal par des canards boiteux subventionnés par le fruit de l’effort de tous.

 

  • Qu’en serait-il si leur réseau de directeurs se mutait en Societa-honorata comme c’est le cas de directeurs inscrits à toutes les sociétés, à tous les clubs imaginables.

 

ü    En vérité, certains comportements sont-ils propres à rendre à l’Entreprise Française la place qu’elle mérite dans le Monde eu égard à son génie, à la qualité de ses chercheurs, comme à celle des Entreprises du temps de ses pionniers.

 

Ce bon vieux temps où les subventions ne risquaient pas de corrompre ou de promouvoir la concurrence déloyale.

 

ü    La France ne se met-elle pas elle-même des bâtons dans les roues par son populisme bolchevique suicidaire en même temps que par son Capitalisme Inintelligent qui fait que les uns se nourrissent des autres comme le rat qui se dévorerait la queue.

 

 

Dieu merci, elle peut se ressaisir moyennant un courageux discernement et la volonté politique de réduire les écarts injurieux en matière de revenus et de ressources.

 

La France doit cesser d’être un État qui permet que les uns se nourrissent des autres impunément, aussi impunément qu’une lapine marâtre dévoreuse de sa propre portée.

 

Faites calfater les voies d’eau, Monsieur le Président,  Mettez de la Mesure à certains Profits comme à certaines Détresses, sans que soit nécessaire un quelconque Bolchevisme ni la moindre Révolte contre un Capitalisme devenu plus humain.

 

Le Capitalisme est nécessaire, qu’il soit humain.

 

Ainsi, mieux qu’un Bon Président, serez-vous pour tous un Très Grand Président.

 

Remarque : Nos chroniques expriment l’opinion de « Martinique Province Française », un Mouvement Français dont la consistance se confirme de jour en jour.

 

Éric E.G. NOGARD

Formateur Professionnel d’Adultes,

Brevète Technicien Supérieur,

Assistant de Gestion des PME-PMI,

Diplômé d’État.

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