Montréal

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L’hypocrisie et la crise

21-02-2012

L’hypocrisie et la crise

Par Zénon Mazur

Nous assistons  à des démonstrations monstres en Grèce, en Espagne, en Italie.

Les mesures draconiennes imposées par des bailleurs de fonds blessent et provoquent l’indignation populaire. La protestation de la population bat tous les records  et s’amplifie chaque jour. Nous disons : «c’est la démocratie». Les revendications sont absolument légitimes. La population refuse des mesures d’austérité et manifeste sa colère contre le gouvernement. Il est vrai que la situation est grave, mais posons- nous la question : Qui est responsable de cet état catastrophique ?  Et où va l’impunité de responsables?

 

Le premier responsable, c’est l’ensemble des mesures irresponsables qui ont été entérinées par les politiciens trop heureux d’accorder des faveurs irresponsables afin d’être élus. Leur impunité n’est que fort peu dans le portrait, car la haine du peuple qu’ils encourent tout en lui tenant tête est une punition à laquelle ils ont le courage de faire face. Donc, le premier responsable, ce sont les pratiques politiques, pas le système, qui est une démocratie. Les promesses de largesses fiscales, de bonification de toutes les mesures sociales, avec un seul but unique : la victoire électorale. Le deuxième groupe complice sont des électeurs naïfs (ou profiteurs) avec la perception abstraite de ce qu’on appelle l’esprit critique. Ils négocient avec les politiciens. Bref, peuple et politiciens sont des complices. Mais les politiciens encore plus parce que s’ils s’étaient tenus debout, le peuple aurait été d’accord pour des mesures difficiles mais raisonnables.

L’évasion fiscale fut un sport national toléré par tous les partis politiques confondus [Chez les Grecs, c’est beaucoup plus que l’évasion fiscale. La perversion était partout]. Hélas, un jour,  il faut payer le prix de la fourberie. Deux conséquences : l’humiliation et des temps très durs, et faire face à la cruelle réalité.

Blanche Neige existe uniquement dans notre imagination.

 

Nous assistons donc à une faillite monstrueuse où il n’y a pas de coupables. Si nous faisons une analogie avec le secteur privé, une faillite frauduleuse automatiquement provoque une mise en examen et fort probablement une condamnation. Dans le cas de politiciens, la règle n’a pas été appliquée. Un politicien peut ruiner un pays et s’en sortir indemne. Bref, une caricature résume ma réflexion. :

 

Un jeune garçon déclare à son Père :

– Père j’ai décidé de m’investir dans le crime organisé

– Fiston. Je te recommande le secteur politique, tu n’iras jamais en prison