Montréal

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La ou lé, lè ou lé.

18-07-2014

La ou lé, lè ou lé.

Par Éric E.G. NOGARD             


Loin de nous l’idée d’un jugement de valeur, en public surtout.

 

Tel est le défi lancé en séance plénière par le Président d’une haute assemblée Martiniquaise – la plus haute peut-être – à un Conseiller intervenant :

 

« Là ou vous voulez, à l’heure de votre choix ».

 

« http://www.youtube.com/watch?v=akvn7vfZA5U&feature=related »

 

 

Le défi d’un Major certainement, celui d’un Prince assurément pas.

 

En tout cas, la réponse au défit se fait attendre, quant au gant jeté, il a giflé la joue qui semble s’en être accommodée, tellement semble manquer l’empressement à le relever.

 

Pour un Président d’Assemblée, provoquer de façon si vulgaire et sans qu’on puisse dire pourquoi, faute de pouvoir en trouver une raison qui vaille… c’est déjà un peu fort.

 

Pour un Conseiller Élu du Peuple, se faire déculotter comme un potache et taper sur les fesses d’une baguette comme celle-là… n’est-ce pas plus fort encore.

 

Pour une Assemblée Élue d’une Collectivité Territoriale Majeure, être bien plus que témoins mais acteurs du spectacle tout autant que les Protagonistes et, assister le bec cloué, le rectum noué comme une corde au point qu’il n’y ait eu ni Kri, ni Krac, ni Mistikri, ni Mistikrac, la Cour dormait-elle, bon sang.

 

Pour une NASYON si fière, si digne d’elle-même, de ses héros, de sa Culture et même de son rayonnement, de ses cocos et de leur bec, et même de ses crottes, faire passer l’incident sous silence… rien de plus merveilleux.

 

Cependant un constat en triptyque si l’on peut dire :

 

–     La ou lé, là où vous voulez, qu’à Trénelle ou ailleurs, on a largement le choix, pas de problème de ce côté.


–       Lè ou lé, quand vous voulez, que ce soit avant ou après être passé par le p’tit coin, vu qu’on ne sait jamais, il y a ceux qui préfèrent avant, il y a ceux qui préfèrent après, no problem.


–       Kon ou lé, de l’arme de votre choix, c’est là toute la question.

 

Qui aurait entendu ce mot là de la bouche de notre Président.

 

–       Quelle est l’arme de votre choix : les poings, le couteau, l’épée, le pistolet, la plume, la langue… quelle est votre arme ?

 

Qui aurait entendu ce mot là de la bouche ou de l’un, ou de l’autre, ou de l’assemblée au cour de ce Conseil de Région.

 

Dès lors, admettons-le, nous sommes encore bien loin du compte.

 

Que nous nous en tenions à nos lapo sové ou pas, à notre Boum-Boum-Boum, à notre Pitack-Patack comme à nos popotes.

 

It’s a long way for us to be a Nation.

 

Et surtout, nous sommes loin d’être tous Créoles, cette civilisation mise aujourd’hui à toutes les sauces, même au pays d’Hamilcar : la Civilisation de Barca serait-elle celle du valeureux et robuste Mâtho.

 

Contentons-nous encore un peu de notre La ou lé… lè ou lé, du moins dans la mesure ou tambour et ti-bois sont pour nous le meilleur de notre Carquois, de notre panoplie.

 

Et, disons-nous que la Civilisation du tambour n’est pas celle de l’Harmonica.

 

Sans que soit porté pour autant un quelconque jugement de valeur, nous croyons que les civilisations – civilisations fort nombreuses au demeurant – étaient loin d’être semblables, « sous les murs » de Carthage.

 

Remarque : Nos chroniques expriment l’opinion de « Martinique Province Française », un Mouvement Français dont la consistance se confirme de jour en jour.

 

Voir sur YouTube : « Serge LETCHIMY sort de ses Gonds » :