Montréal

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Au Diable, vilain Canard !..

18-07-2014

Au Diable, vilain Canard !..

Par Éric E.G. NOGARD

Pourquoi se le cacher, la chose ne date pas d’aujourd’hui, elle nous a toujours collé à la peau, pourquoi donc nous en émouvoir, pourquoi chercher à donner l’air d’en être surpris.

Nous sommes méchants, hypocrites, lâches, sournois, bref, pervers au plus haut point.

Disons qu’autrefois nos victimes pouvaient se rabattre de retranchement en retranchement, jusqu’à l’expatriation pour ne pas faire d’histoires, répondant par l’expatriation à combien de bâtons dans les roues, de médisances dans le dos, de malveillances et brimades sans témoins, de mépris arrogant tellement dur à subir, pour tant de raisons bien souvent.

Mais, manifestement et sans qu’on puisse dire pourquoi, quoi qu’on le sache parfaitement, il y a des patronymes dont on ne veut pas entendre parler en Martinique, même s’ils n’ont jamais fait que du bien à leur prochain.

Combien de Martiniquais, à cause de notre perversion, ne se trouvent-ils pas au Japon, en Suisse, au Venezuela, au Canada, aux Futuna, aux U.S.A., bref, partout dans le Monde.

Nous les avons fait déguerpir… n’est-ce pas ?..

Combien de Martiniquais, à cause de persécution, n’ont pas eu, faute d’autre moyen de fuir notre ignominie, recours à la « rubigine », au diving pool de la « Tour Germaine »… pour rejoindre un Monde différent du Nôtre.

Combien de Martiniquais sont indemnes de notre malfaisance exprimée de tant de façons qu’à les énumérer on en aurait le vertige.

Et nous nous étonnons de la violence. Nous sommes surpris du harcèlement.  

Qu’un salarié se suicide, que ce soit dans une banque, dans une école, dans un établissement ou public ou privé, victime de supérieurs hiérarchiques crasseusement ignobles de méchanceté et cela d’autant plus qu’ils sortent de si bas parfois que le syndrome du propriétaire et maître des lieux les éblouit, les subjugue.

Et nous nous étonnons de la violence. Nous sommes surpris du harcèlement.

Qu’un enfant, depuis les bancs de l’École en arrive à être psychiquement détraqué à force de persécutions aux mille formes, de la part de ceux qui se prétendent ses copains, ses copines, mais qui ne sont en fait que des envieux, voyant rouge chaque fois qu’il apparaît.

Et à chacun de dire, j’avais pas vu, j’avais pas entendu, j’étais pas au courant, c’était pas mon affaire… je croyais que…

Et du Mousse à l’Amiral, du Balayeur au Boss, du Concierge au Recteur… l’un se cache derrière l’autre quand l’un ne couvre pas l’autre… lâchement, hypocritement, de façon criminelle.

Il est vrai, il faut le reconnaître et nous le reconnaissons, qu’il arrive que le sommet de la pyramide soit maintenu dans l’ignorance de faits ignominieux.

Il est vrai, il faut le reconnaître et nous le reconnaissons, que ces faits manifestement odieux soient rapportés de façon tendancieuse et trompeuse, à qui de droit.

En revanche, n’est-il pas aussi vrai que souvent le venin soit instillé du sommet. Reconnaissons le aussi pour faire bonne mesure, notre but étant de pointer du doigt les salopards et à aucun instant de faire offense aux Autorités qui méritent notre respect et notre parfaite considération.

Et quand vient le malheur, c’est à qui pleurera le plus, à qui sympathisera le plus, à qui adressera le bristol le mieux tourné voire la plus belle gerbe… pour le voyage au cimetière.

On aura bonne conscience, on aura les mains propres, on aura l’âme blanche, on aura fait son devoir, n’est-ce pas, Président et Présidente, Directeur et Directrice, Supérieurs de tous poils, de tous craints et souvent de tout crin.

Alors, disons en cœur, Ad patres Vilain Canard, de manière que chacun voit couler nos larmes, constate notre émotion, réalise notre chagrin et surtout entende de notre bouche sacrément menteuse :

«  Mes Condoléances, nous l’aimions tous
Ce si gentil petit Canard ! »

Remarque : Nos chroniques expriment l’opinion de « Martinique Province Française », un Mouvement Français dont la consistance se confirme de jour en jour.