Montréal

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FRAGILITE HUMAINE – 6 LE DEGRE ZERO DE LA PENSEE

11-10-2011

FRAGILITE HUMAINE – 6  LE DEGRE ZERO DE LA PENSEE

Par Michel Franklad           

Roland Barthes, ce brillant penseur du milieu du 20’ siècle, est connu surtout par quelques ouvrages, dont son célèbre Le degré zéro de l’écriture [1]. Wikipédia résume bien la pensée de l’oeuvre : «[…]la fausseté des rapports entre le langage et le monde[…]l’utopie d’une réconciliation entre la littérature et le monde, au-delà d’une société qui demeure irréconciliée».

Analysant l’écriture marxiste, Barthes décrit comment  elle est retournée sur elle-même. Elle repose sur des assises qu’elle affirme comme réelles, voire justement «matérialistes» – comme dans «matérialisme  historique» ou «matérialisme dialectique» , expressions chères aux  disciples de Marx.  Mais cette pensée  ne  s’appuie que sur elle-même. Elle  ne débouche sur aucune réalité qui n’ait été auparavant été entièrement contaminée par le délire verbal de son système langagier. Une idéologie  tourne  en rond sur elle-même comme un cobaye tournant indéfiniment dans sa cage. Une schizophrénie  de la pensée.

L’histoire nous en donne quelques exemples. L’Inquisition[2] se fondait aussi sur u n absolu, celui de la rigueur religieuse. On  chuchotait à ton sujet que tu ramassais des plantes dans les bois pour leurs effets bénéfiques sur la santé.  On t’accusait de sorcellerie. Et on te posait «LA question». Passer «à la question», c’était, au milieu de tortures cruelles, répondre à la question : «Tiens-tu cela du diable ?» N’en pouvant plus des sévices qu’on te faisait subir, tu avouais n’importe quoi. Voilà! On avait eu raison de te torturer, seule façon de te faire reconnaître ton affiliation satanique ! Et si tu résistais à mentir, on concluait dans le même sens : «Vous êtes témoins de la possession  diabolique ! C’est Satan qui lui donne la force de résister !» En somme, l’organisation de la pensée totalitaire se conjugue au mode de l’intolérance. J’ai droit de te torturer puisque je défends la rectitude imposée par une réalité absolue, Dieu !

Je perçois la pensée de certaines communautés protestantes comme teintées de cette intolérance. J’entends chez eux que les païens se trouvent automatiquement  en état de péché mortel puisque, ayant pu connaître la Bible , ils n’ont pas adhéré au crédo chrétien. Mais la foi est un don de Dieu, et rien ne prouve que la Sagesse divine l’a octroyée à tous. La loi naturelle, également d’origine divine, servira de modèle à certaines personnes honnêtes et cherchant un sens digne â la vie.

Le degré zéro de la pensée se trouve dans un certain Islam. On peut débattre si le fanatisme qu’il a généré constitue l’âme même de l’Islam ou s’il s’agit qu’d’un courant islamique persistant au fil des siècles.  Là n’est pas mon propos. Je constate simplement que ce courant carbure à une forme absolue d’intolérance. Je n’ai rien vu dans l’histoire d’aussi radical. Le nazisme, malgré ses horreurs, calibrait son intolérance sur une race et sur la gauche politique. Le courant islamique en question pousse beaucoup plus loin l’exclusion. Les pays conquis par l’Islam ou bien se convertissaient ou subissaient la dhimma Le conquérant leur imposait de nombreux sévices : taxe, souliers différents et porte plus basse pour humilier, et ainsi de suite. Si bien que la conversion à l’Islam devenait un échappatoire. De même, les maranos, ou Juifs espagnols, firent semblant de se convertir au christianisme lors de l’Inquisition pour échapper à la conversion

Ce qui relève du degré zéro de la pensée dans un certain Islam procède du contrôle total. Un musulman qui se convertit à une autre religion se trouve par le fait même l’objet d’une fatwa menant en principe à la mort. De même,  autre signe d’intolérance  de la pensée zéro, ou ne procédant que d’elle-même et de sa représentation langagière  dans sa perception du réel, la réaction violente en  cas de critique.  Un ami a un musulman comme voisin.  Il demande à celui-ci pourquoi il ne proteste pas contre la violence islamique puisqu’il la réprouve. «Tu n’y penses pas ! Ils viendraient dans les 24 heures incendier ma maison!»

J’aI remarqué que les groupes de la pensée zéro méprisent la femme. Les nazis, lors de réunions bien arrosées, terminaient quelquefois ces soirées par la torture de quelques jeunes filles.  De même, une certaine société islamique considère comme correct Le crime d’honneur, Il consiste en ce qu’une famille supprime  la fille qui a été violée. Et comment justifier l’acte objectivement pédophilique qui permet à un homme mûr de marier une enfant de 9 ans ? Ce dérèglement fait écho au fait que qu’il faut en cour le témoignage de deux femmes pour équivaloir à celui d’un homme. J’ai vu également à la télé un vieux musulman expliquer comment battre sa femme. Par exemple,  il était excessif de lui briser des os. De plus, il convenait de l’avertir d’abord d’un manquement avant de passer à la taloche. Mahomet remarque d’ailleurs qu’il doit y avoir beaucoup de femmes en enfer.

Y a-t-ll une relation naturelle entre la pensée zéro et la crainte de la femme ? Jean-Paul Desbiens, plus connu sous le nom de Frère Untel, écrivait dans Sous le soleil de la pitié : «La femme donne la vie ; l’homme donne l’histoire.» Le degré zéro, par essence totalitaire, s’accommode mal des circonvolutions du vécu, de ses variations, de sa tolérance. Huxley écrit en ce sens : «Les catégories de l’esprit sont relativement grossières alors que la matière est infiniment subtile.» Subtile comme la vie. La destruction des statues bouddhistes par les Talibans m’apparaît résumer l’intolérance envers toute forme de tolérance. Le bouddhisme en effet constitue un symbole universel d’accueil et de douceur.

En promenant mon chien, je croise à l’occasion un musulman. Un jour, nous parlons religion. Je lui  dit qu’en tant que chrétien, je crois dans son ultime décence et je l’accepte comme musulman.  Lui hésite et cherche une formule  polie :  Il m’acceptait.. un  peu  comme chrétien. Symétriquement,  en renouvelant mon stock informatique récemment, l’employé le plus compétent, mais aussi naturellement chaleureux et courtois,  s’appelait Mohammad. Et le deuxième meilleur était tunisien, également musulman.  Deux Islams. Un du degré zéro ; l’autre, de la vie.

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[1] Je ne le retrouve plus dans ma bibliothèque. Je passe donc par la référence universelle qu’est la toile.

[2] Surtout au XVI’ siècle, en Espagne, au Portugal et en France.