La course à l’Elysée !
Et !
LE LIÈVRE ET LA TORTUE
Par Christian-Bernard Vidal
Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
Gageons, dit celle-ci, que vous n’atteindrez point
Si tôt que moi ce but. Si tôt ? Êtes-vous sage ?
Repartit l’Animal léger.
Ma Commère, il vous faut purger
Avec quatre grains d’ellébore.
Sage ou non, je parie encore.
Ainsi fut fait : et de tous deux
On mit près du but les enjeux.
Savoir quoi, ce n’est pas l’affaire ;
Ni de quel juge l’on convint.
Notre Lièvre n’avait que quatre pas à faire ;
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Forts de l’expérience et de la tactique utilisée jadis par Nicolas Sarkozy
Ne voilà -t-il pas que tous les postulants de gauche à la course à l’Elysée se prennent à rêver !
Damme, Sarkozy n’a-t-il pas pris le départ le premier lors de la campagne précédente, et par là -même coupant net l’élan des autres postulants de son propre camp ?
Oui mais voilà comme le dit la morale de la fable de Lafontaine, « rien ne sert de courir, il faut partir à point,
» et surtout ne pas confondre « vitesse et précipitation »
Nicolas Sarkozy lui, a tout son temps, il laisse faire et dire l’adversaire,
et surtout il jauge l’adversaire sur ses capacités réelles qui ne sont pas mirobolantes.
Nicolas Sarkozy se découvrira et dévoilera ses intentions le moment venu,
et rira bien qui rira le dernier,
car l’adversaire aura depuis longtemps vidé son sac qui risque de rester désespérément vide lorsqu’il en aura le plus besoin.
C’est à ce moment là que la célèbre phrase « rien ne sert de courir, il faut partir à point » prendra peut être toute sa valeur.






