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Nous sommes tous pour la vertu …

04-10-2011

Nous sommes tous pour la vertu …

Par Zénon Mazur

Le problème de réchauffement de la planète est indéniable. Nous en sommes tous très conscients. En grande partie, le problème est dû aux activités humaines ; d’autres as­pects du problème sont pour l’instant diffici­les à cerner. L’inconscience de la population mondiale n’aide pas est la cause principale de la diminutions de gaz à l’effet serre, mais les provoque de façon exponentielle. Mal­heureusement, dans les grands discours de nos dirigeants, il y a absence de décisions pratiques.

La conférence de Copenhague est le meilleur exemple de ma théorie. Tous sont d’accord pour la vertu, mais les pays les plus pol­luants refusent des mesures de contrôle uniformisées et vérifiables. N’oublions pas que La Chine, l’Inde et Pakistan représen­tent environ 45 % de la population mondiale, ces son eux les principaux opposants à toute forme de contrôle vérifiable. Leur économie est en jeu. Comment la Chine, l’Inde et Pa­kistan pourront s’engager à la diminution de la pollution quand leur principale source énergétique est le charbon ?! Dans leurs cas, la diminution de la pollution signifie la dimi­nution de la production. Donc, poliment ils déclinent la proposition, mais sont pour la vertu…

Regardons plus près de nous le continent européen. Majoritairement la production énergétique y est basée sur le charbon et le nucléaire. L’énergie nucléaire est sur­tout répandue en France, ce qui n’empêche pas Monsieur Sarkozy être porte-étendard « d’énergie propre »

La position canadienne, largement criti­quée par les écologistes et les medias à cause des sables bitumineux, n’est pas différente de pays asiatiques. Notre éco­nomie est en jeu de façon prépondérante. En outre, les transferts du gouvernement fédéral à notre province proviennent de la manne albertine. Pourtant, il y a un para­doxe, la critique la plus virulente de la posi­tion canadienne provient de notre gouver­nement provincial ! Donc, si nous voulons être si propres et vertueux, nous devons refuser « l’argent sale d’Ottawa ». J’aime­rais savoir quel pourcentage de Québécois refuserait 8,4 milliards de transfert pour préserver la vertu ?

Soyons réalistes. Le problème climati­que relié à la pollution est un problème réel. Nous devons prendre de mesures à l’échelle planétaire sans différenciation de continents. Si la moitié de la population ap­plique des mesures même draconiennes et l’autre moitié pollue en abondance, les résultats seront nuls.

Je pose la question : est-ce que les politi­ciens veulent vraiment régler le problème? J’en doute profondément, car je vois plutôt la stratégie politique axée sur la prochaine élection. Les politiciens en mal d’être réé­lus, tous les moyens sont bons, y compris ….