Montréal

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Un Diplôme nommé Popote dit Chouchou.

04-10-2011

Un Diplôme nommé Popote dit Chouchou.

Par Eric E.G. NOGARD             

 

Il est un Diplôme qui existe depuis bien avant la Naissance du mot Diplôme, qui, lui-même, n’est Apparu que sous la Pression d’un Constat de Différence, d’une nécessité de graduation, ce qui revient à peu près au même.

 

Ainsi, qu’on dise Diplôme ou qu’on dise Grade Universitaire, à moins qu’on chausse ses Lunettes, c’est du Pareil au Même, tant est ténue la différence.

 

Et ce Diplôme, l’Adam des Diplômes, l’Êve des Grades Universitaires, s’appelle tout simplement Popote ou Chouchou, selon qu’on soit sur le Trottoir de Droite ou sur celui de Gauche de la ruelle enjambable d’un pas.

 

Popote étant le Pote, alias le p’tit Copain dans tous les Dictionnaires.

Chouchou est la Choupette, la Pépée comme le veut le plus humble des Lexiques.

 

Avoir son Certificat d’Etudes Primaires, son Brevet Elémentaire, son Mastership en Marketing, son Doctorat Es. Sciences, c’est certes avoir des Diplômes, c’est bien sûr être Gradé d’Université et avoir droit à son Mortar-Board sur la tronche.

 

 

Chacun sait néanmoins que Popote et Chouchou passent avant, pour être nés avant que naissent les Diplômes, et même avant leur gestation, et bien avant leur  Conception.

 

C’est une question de droit d’aînesse en un sens, de passe droit en un autre, de toute façon c’est un Droit Naturel comme le veut la nature… humaine.

 

 

Ainsi soumis à l’appréciation de l’opinion, aucun ombrage à prendre, du passe-droit au Popote, du Piston à la Chouchou, à la condition bien sûr, que tout soit fait dans la mesure, même si il faut y mettre aussi un peu de discrétion, surtout quand se trouve engagée la chose publique aux lieu et place de la sienne.

 

Encore que les choses seraient simples sans ces conditions qualifiées de circonstances, les unes prises pour atténuantes, les autres pour aggravantes.

 

Comme quoi, dans l’abondance : quel mal y-a-t-il apparemment à combler son Popote de faveurs, même s’il se nomme Aliboron, quand nul n’a à se plaindre de manquer de quoi que ce soit.

 

 

En revanche, dans la pénurie, comme c’est le cas de nos jours : y aller du piston avec sa Chouchou à la tête de Cruche, au dépens de Masters, de Docteurs, de Bacs aux plus à n’en plus finir !.. Et que tout le Monde se taise sous peine de… car on est le Maître, même avant le Bon Dieu.

 

Peut-être n’y-a-t-il aucun mal, mais c’est plutôt dur car, de quelque trempe soit-on, quand on subit le coup, on en sort plus tordu que le clou qu’on frappe du marteau pour lui faire pénétrer l’enclume.

 

En tout cas c’est comme ça, et ça de mal en pis, à ce que dit l’Histoire, en tout parti unique… car en parti unique, on se tait ou on Crève.