Une exposition solo de l’artiste peintre Lise FORTIN
Par Yves ALAVO
BLEU VERS JAUNE : EXPRESSION D’UN ART NOUVEAU
C’est au Centre d’art E.K. Voland, du 4710, Saint-Ambroise, au Complexe du Canal Lachine, à partir du mercredi 19 octobre 2011, de 17 h 00 à 21 h 00, pour le vernissage et les 20, 21 et 24 octobre 2011 de 12 h 00 à 18 h 00, que vous ferez la découverte des nouvelles créations de l’artiste peintre Lise Fortin.
Depuis quelques années nous avons l’insigne privilège de voir, de percevoir et de comprendre, grâce à un dialogue avec l’artiste, son cheminement et surtout le sens profond de sa démarche artistique, la vision que Lise Fortin a de l’esthétique picturale et combien elle fait corps avec son œuvre.
Lors d’une entrevue qui a eu lieu cet été, alors qu’avec Jean-François L’Homme, artiste et directeur artistique, l’artiste Lise Fortin nous a reçu dans son atelier, nous avons échangé et en avant-première, avons pu admirer certaines des œuvres mis au monde dont la plus importante portion constitue cette exposition solo.
Ce n’est pas de récente initiative que l’artiste a donné une orientation déterminée à son style. Une évolution préside à cette recherche et à son affirmation : Lise s’est inspirée des formats, les grands, de l’artiste américain Mark Rothko. Elle a fait un premier tableau en 2005, de là est née la série. Ce que précise monsieur L’Homme. Active, femme engagée, encore plus durant les deux dernières années, depuis qu’elle a cet atelier spacieux et lumineux, travaillant avec une énergie expansive à la création de nouvelles œuvres qui feront l’objet de votre admiration.
Lise Fortin, s’exprime : Je me suis appropriée la démarche des grands formats et des couleurs contrastées. Les dualités aussi m’ont influencé. Rothko est dans la subtilité, tu as envie de rentrer dedans, dans l’œuvre. J’ai vu les tableaux à New York grandeur nature. J’ai défini les contrastes, noir et blanc mais encore plus en travaillant avec plusieurs médias : encre, acrylique différentes couleurs, des glacés, du vernis, autant de nuances dont je vais chercher l’expression.
Comme vous pourrez en faire l’expérience, il y a un bond expressif entre les œuvres des années avant 2010 et celles que vous allez découvrir, démarche à la fois rigoureuse et abstraite dans son expression si riche, ouverte vers un langage pictural qui défie le présent. L’artiste est en phase complète avec son univers intérieur et l’environnement dans lequel elle crée : Entrez dans le tableau, mes œuvres sont texturées, il y a la dimension qui fait que l’on peut traverser l’œuvre. Il y a un cadre alors que jamais, je n’ai jamais aimé être encadrée. L’exposition va montrer différentes facettes de ma personne, une fille joyeuse, sociale. Un côté plus intimiste parfois, intérieur, le tout est lié à mon vécu. Il y a du doré, une sécurité à laquelle s’accrocher, mais aussi des bleus, comme des fenêtres pour échapper au réel, pour traverser le tableau. Dans ma fenêtre je vois et je veux passer de l’autre côté, il y a des brillances, du givre, des reflets, le tableau est comme un miroir. Nous sommes dans l’abstraction. Le cerveau essaie de fixer quelque chose, tout dépend de l’éclairage. Les gens regardent et chacun à son interprétation chacun vois autre chose.
Pas d’ambiguïté, Lise Fortin est en harmonie avec une abstraction qui vit de couleurs, elle est enthousiaste : Ici le cadre est plus délimité, j’ai un contact physique avec mon tableau, mes œuvres disent ce que je sens de l’univers intimiste.
Les discussions avec le directeur artistique, les avis des experts, tous s’accordent sur le fait que Lise Fortin chemine et évolue avec des arguments esthétiques de haut niveau :
Jean-François L’Homme : Un bouillonnement, une énergie, tout est possible.
Yves Alavo : Il y a un espoir, une ouverture vers de l’inconnu, du neuf, tout est possible. On sent qu’il y a des formes qui veulent émerger quelque part, un monde qui veut se frayer un chemin.
Jean-François L’Homme : La signature, le tableau qui illustre, la signature à l’envers, Ça va être osé comme exposition.
Effacer le cadre, liberté
Au fil des jours, au gré des séquences intenses de création, après de nouvelles créations, il y a dans le titre de cette exposition solo, les mots qui jouent, les couleurs qui ne disent pas leur nom et Bleu vers jaune existe. Une intime spectrale les unie car le jaune et le bleu font du vert. Un pont de tendresse se glisse au milieu des œuvres de Lise Fortin, elle parle avec générosité de sa recherche, de son don à l’art : Faire une référence visuelle. Je vais dans un autre univers, osé, audacieux, de contraste. C’est moi, d’autres tableaux, disent les autres facettes de mon art, tout est abstrait.
En se mettant en communion avec les nouvelles œuvres, un enchaînement de tableaux qui fait émerger une démarche par osmose, une ramification spirituelle, si l’on peut dire, un conduit qui ouvre la voie royale de l’innovation : Parce que j’ai besoin d’explorer, je peux faire des séries, une œuvre me conduit à une autre, je vais dans une autre direction. C’est une recherche dans la vie comme dans la peinture.
Rien de plus signifiant que les œuvres elles-mêmes, allez, vite, visitez et prenez le temps de vivre l’exposition. Aimez et soyez les premiers ou les plus avisés pour acquérir des œuvres de Lise Fortin, elles sont, dans le concret de nos vies, un placement de valeur qui connaîtra une embellie assurée, l’artiste devant être de plus en plus reconnue et son œuvre de mieux en mieux évaluée, aimée et appréciée.
Quand nous posons la question et osons dire : L’espace est signifiant. Des œuvres comme celles-là sont-elles destinées à être encadrées ? La réaction arrive, Lise Fortin : Je ne veux pas être encadrée, pas plus dans ma vie que pour mes œuvres. Le montage sera une installation, illustrer un passage, un élément récurrent entre les tableaux.
Sur l’essentiel, Lise Fortin est intarissable, certes les couleurs ont un sens : Le bleu c’est le besoin de liberté, l’attrait du ciel, l’appel de la mer, le besoin de s’envoler, d’aspirer à une liberté, aller de l’autre bord.
Des voies nouvelles d’expression nouvelle
Face aux déclarations du directeur artistique, Jean-François L’Homme : Ce sont d’autres couleurs, il y a cette tentative d’effacer le cadre, la troisième dimension disparaît parfois. On te reconnaît bien dans tes œuvres. Pour moi, il ajoute : Reconnais-tu les références argent entre les tableaux, c’est sa signature, je suis toujours Lise Fortin, dans un autre univers. L’artiste est pédagogue : La signature est ici, je dévoile le secret L Fortin. C’est parti comme cela.
Symboles de la femme, symboles universels, masculin/féminin.
Dans une véritable aventure artistique, Lise Fortin mesure le chemin fait, les voies nouvelles ouvertes à force d’abandon et de détermination, mais aussi cette inspiration qui l’habite : Oui je suis partie à l’aventure. Depuis le début, c’est presque angoissant, je vois des choses, j’ai des révélations.  Depuis deux ans je me consacre,  j’ai mon atelier, il y a aussi les petits formats. J’ai tellement travaillé pour aller chercher les nuances de bleu.
Nous voici arrivés aux grandes confidences : Où tout cela va me mener, je ne sais pas encore, c’est stimulant, j’ose, j’ai des révélations. Avec les conditions et la qualité de travail en atelier, j’ai confiance.   En débutant, j’ai fait les petits tableaux, quand j’ai commencé à travailler en atelier. Je voulais avoir un grand atelier, pour créer de grands tableaux et voilà que je suis en train de faire des tableaux de petits formats.  J’avais besoin de me retrouver dans mon intimité j’ai beaucoup travaillé, est-ce que je vais réussir à traverser la toile ?
Attentif, réceptif, nous laissons libre cours aux pensées, aux expressions plus fines et l’artiste se libre, franche : L’atelier, c’est mon espace, c’est mon univers, ma bulle. Tout au long du processus de création, je documente ce que je fais, je prends des photos, certains tableaux se transforment au fil des étapes de création.
Cette exposition importante est la fête des couleurs dans un dévoilement inédit de l’œuvre d’une artiste authentique qui est prête à vous montrer ses créations, soyez au rendez-vous. Pour le mot de la fin, Lise Fortin est toujours aussi généreuse :  Pour les couleurs, j’avais besoin de jaune, c’est la quête de la lumière, le soleil, la joie, les fleurs. Le jaune, c’est même le feu. Une flamme n’est pas bleue, ou rouge, elle est jaune. C’est de la braise, j’aime cette couleur. Je suis la chamane du foyer, pour faire de beaux feux à la campagne.   Parfois c’est le jaune. Le soleil, la joie, des fenêtres qui varient selon l’éclairage, des contrastes, la dualité du Ying et du Yang
Pour plus d’information : www.lfortin.com