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Quelle Ineptie que l’Idée d’un Tout’Monde

27-09-2011

Quelle Ineptie que l’Idée d’un Tout’Monde.

Par Éric E.G. NOGARD            

 

Quelle ineptie que l’idée d’un Tout’Monde, et, comme si la Malaria, le Vomito Negro et la Dengue n’avaient pas assez tué et malmené, quelle est donc cette idée d’un Tout’Monde qui souffle en Martinique tel un Miasme des Marais.

 

Comme si être blanc ou jaune, être noir ou rouge était une affaire de pigments qu’un parfait Melting-Pot pourrait neutraliser, imposant à chacun la même couleur de peau.

 

Quelle est donc cette idée d’un Tout’Monde selon lequel faute d’être blanc ou noir du fait de notre Carnation nous ne serions plus ou blancs ou noirs

 

 

La peau n’indique rien, on ne la voyait pas, on n’y faisait point attention, on devrait se rendre compte que, plus les mentalités évoluent, plus les constats objectifs se multiplient, plus l’intelligence transcende, moins on devrait en faire état.

 

Quelle est donc cette idée de prêcher la « Négritude », puis d’emboiter le pas en prêchant « Tous Créole » et de parler de « Tout’Monde ».

 

Quelle idée de se laisser tenter par de telles extravagances nées des élucubrations de Prêcheurs dont le Préchi-Précha se révèle à ce point ignorant de la chose humaine et du « Projet du Créateur ».

 

 

Pourquoi Caïn a-t-il tué son frère Abel. En ce temps là, n’étaient-ils pas du tout’monde par excellence, selon l’idée de nos Tout’Mondistes.

 

Or, dans ce Tout’Mondisme Originel, ces deux Frères de Sang sans le moindre doute possible, sans besoin de confrontation d’A.D.N., n’étaient-ils pas déjà l’un blanc et l’autre noir.

 

 

Pourquoi reprocher à Jacob d’avoir trompé son frère Esaü – l’un était-il blanc, l’autre était-il noir ?

 

N’étaient-ils pas dans leur désert comme qui dirait du Tout’Monde ?

 

Combien de temps aurait vécu Esaü sans le plat de lentilles que lui tendit son frère et de quel intérêt serait pour lui son Droit d’Ainesse. En aurait-il joui sans le plat de lentilles qui le sauva du trépas.

 

Or, dans ce Tout’Monde du Désert, ces frères ne seraient-ils pas (il n’est pas à nous d’en juger) l’un un Profiteur, l’autre une victime, donc l’un à l’âme noire, l’autre un blanc agneau.

 

Et, de nos jours, pourquoi cet acharnement à « personnaliser » les choses les plus banales, les choses les plus vulgaires : ne serait-ce pas là une cinglante négation du Tout’Monde.

 

Le Tout’Monde n’a jamais été depuis la Création, il n’est pas, il ne sera jamais.

 

Noir ou blanc, blanc ou noir ou de quelqu’autre couleur, l’homme est ce qu’il est, Unique – différent de tout’autre, ce qui exclut le concept du Tout’Monde.

 

Celui qui aime le stade ne ratera pas un match, celui qui ne l’aime pas n’y mettra pas les pieds et ça fera deux mondes.

 

Celui qui aime son prochain du sexe opposé sera inexorablement d’un Monde, celui qui préfère son prochain du même sexe sera inexorablement à l’opposé.

 

Celui qui aime dépenser son argent le dépensera, celui qui aime couver le sien comme un rat le couvera, et il y aura ceux qui préféreront faire fructifier le leur, ce qui fera quatre mondes, eu égard à ceux qui n’ont jamais eu le moindre sou.

 

Quel écrivassier, quel économiste, quel expert comptable, quel humaniste fera un Tout’Monde de ces Quatre Mondes.

 

Tenir le porte plume fera la joie des uns, tenir le pinceau fera la joie des autres…

 

L’aveugle aimera la musique, le sourd préférera la peinture… chacun sera LUI unique en ce Monde.

 

 

Le Tout’Monde ? N’est-ce pas, non pas une regrettable Utopie, mais une Parfaite Ineptie.

 

Etant bien entendu que si Adam avait été seul et hermaphrodite en plus (idée qui a déplu au Créateur), il aurait peuplé la Terre de petits Clones qui ne manqueraient pas de lui prêter main forte en matière de procréation et, ainsi, peut-être que nos Tout’Mondistes seraient du Tout’Monde sans y penser.

 

Encore que, soumis aux lois du milieu, il est probable, selon Charles DARWIN, que ces Clones évolueraient de façon assez divergente pour contrarier ce « Tout’Monde », pour le différencier, pour son bien.