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SOINS À DOMICILE une ….

16-03-2011

SOINS À DOMICILE une obligation sociale.

Par Claude Snow,

La triste histoire du couple Hartling, en N.-É., rapportée récemment, pourrait très bien survenir ici même, au NB.

Rappelons que le couple âgé était atteint, lui de cancer, et son épouse dela maladie d’Alzheimer, Après avoir consulté quelqu’un, l’homme est retourné chez lui et il est décédé peu après. Son épouse a alors été placée dans un centre de soins spécialisés et elle aussi est décédée. Ce couple n’était nullement en mesure de répondre à leurs besoins, mais l’homme refusait les services sociaux qui leur étaient offerts.

Souvent, dans des situations semblables, chacun se sent impuissant à intervenir puisque la personne est lucide et désire demeurer autonome, alors qu’elle n’en est pas capable et qu’elle a besoin de soins. On se demande s’il faut lui imposer des services d’aide pour des raisons humanitaires ou plutôt respecter ses droits individuels et sa vie privée.

Dans le cas de personnes négligées, la loi permet d’intervenir contre leur gré. La cour peut ordonner qu’elles restent là où elles résident, mais qu’une auxiliaire familiale soit présente pour s’occuper d’elles et ce, sous la surveillance des travailleurs sociaux.

Cela dit, rétablir les services sociaux généraux permettrait aux travailleurs sociaux d’intervenir de façon non contraignante dans bien des situations. Ils pourraient alors avoir recours à des moyens comme les visites préparatoires au placement, la concertation avec les proches et les co-interventions, mais tout cela requiert du temps et cette denrée est rare dans les services sociaux.

Il serait simpliste de prétendre qu’il suffit d’offrir gentiment de l’aide aux personnes négligées. Dans bien des cas, le recours aux tribunaux s’avère la seule option possible. N’est-ce pas, cependant, que chacun de nous souhaiterait que les professionnels nous tendent la main, plutôt que nous tordent le bras si, un jour, nos facultés s’affaiblissent au point où nous sommes incapables de voir ce qui est le mieux pour nous?