Wikileaks ou la menace des purs (première partie)
Par Michel Frankland
Que penser de Wikileaks ? Une des opinions exprimées avec cœur et conviction nous vient du commentateur et cinéaste américain Michael Moore. Non seulement défend-il avec conviction Assange, mais il investit 20 000 $ de sa poche comme contribution à sa libération sous caution. L’argument de Moore table sur les services que rend à la collectivité la divulgation des secrets qui ont permis d’ourdir des décisions néfastes pour le peuple américain. Il en donne comme exemple la guerre en Irak. Si le mensonge qui l’a déclenchée, à savoir que Saddam Hussein avait des armes atomiques, il n’y aurait pas eu de guerre en Irak. On aurait ainsi évité la mort de plusieurs milliers de soldats américains ainsi que de centaines de milliers d’Irakiens. Et le cortège socio-économique que cela entraîne. Sans parler des milliers de soldats revenus du front avec des problèmes psychiques gros comme des trous d’obus.
Moore rappelle aussi les accusations contre le soldat Bradley Manning. Celui-ci est passible de 52 ans de prison pour avoir livré des secrets d’état. Moore rappelle le courage de Manning, et sa fidélité aux grandes figures de proue qui ont fondé les États-Unis : Manning a livré à la presse la mort de civils irakiens innocents ainsi que d’un journaliste de Reuters et son chauffeur.
Je ne l’ai pas trouvé cet exemple chez Moore, mais je suis persuadé qu’il en a parlé : les documents du Pentagone sur les mensonges qui ont mené à la guerre du Viet-Nam. Soit les révélations du journaliste Daniel Elsberg, et la suite reprise à toutes les sauces sur l’incident du Watergate. L’argument de Moore : si Elsberg n’avait pas révélé les bases hypocrites sur la guerre du Viet-Nam, elle aurait pu continuer encore longtemps.
Bref, pour Moore, il convient de révéler les décisions croches et dangereuses que l’administration américaine – et celle des autres pays – couvre sous le sceau du Top Secret. Le peuple, clame Moore, a droit de savoir la vérité. Ergo, vive Assange !
Un journaliste français, Thureau-Dangin, opte pour une autre voie dans la justification d’Assange. Il nous rappelle que la vérité n’est pas divisible. Ou bien on la permet toute entière, ou bien on ne la permet pas du tout. Car, raisonne-t-il, si on commence à limiter la vérité et à la circonscrire, ne tombons-nous pas alors dans la démagogie la plus sournoise ! Le parti au pouvoir n’aurait qu’à évoquer un prétexte ou l’autre pour interdire certaines vérités, au profit d’autres publiées à la une parce que favorables au parti !
On peut être impressionné par l’éloge de la limpidité libératrice des murmures souvent infects des officines gouvernementales. Enfin, se pâment un bon nombre, nous avons déniché dans la mare moderne une âme noble qui met la vérité avant tout. La vérité libère. Assange, le Robin des bois des temps modernes ! Rien de moins.
Dans le prochain article, nous verrons le revers de la médaille. Wikileaks s’avère nettement plus négatif que positif.
Michel Frankland
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