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CINQUIÈME PROPOSITION OPTIMALE

03-06-2010

CINQUIÈME PROPOSITION OPTIMALE

 

INCITER LA FONCTION PUBLIQUE À UNE MEILLEURE GESTION.

 

 

 

 

 

Par Michel Frankland

 

 

 

Les beaux discours, les nobles idéaux, les élans à la Don Quichotte… ne tiendront pas longtemps si Sancho Pança n’est pas motivé  pour y être fidèle.

 

On a entendu des histoires d’horreur du type suivant : Tel ministère se voit allouer un budget annuel de 850 M. Manque de pot, il n’en dépense pour une année donnée que 770 M. Panique au ministère ! Si on n’a dépensé que 770 M, c’est le budget que le Conseil du Trésor nous allouera l’an prochain. Perdre 80 M, nous serons la risée des autres ministères. On va passer pour des naïfs ! Des scouts qui font leur B.A. administrative !

Le ministère trouve donc la solution, une parmi celles qui semblent privilégiées. Il achète des ordinateurs pour 80 M et les place dans un entrepôt.

 

Cette anecdote est-elle avérée ? Je n’en sais rien. Mais nous savons, par toutes sortes d’aveux de fonctionnaires, qu’il en est ainsi de multiples façons. Car il y a au fond de l’être humain la loi naturelle qui dégage un sens moral. Ainsi, sur le lot de fonctionnaires, il s’en trouve de particulièrement responsables. La conduite immorale décrite dans le paragraphe précédent les attriste, les choque, les rebute. Si bien qu’au fil des téléphones ou lors de libations, les langues se délient. Ces secrètes manœuvres, leur âme n’en peut porter seule l’odieux. Même plusieurs criminels, nous précisent les psychologues, se sentent forcés, au fil des années, de révéler leur crime. Si bien que les vilénies administratives s’ébruitent dans la collectivité.

 

Il se trouve souvent, cependant, que les manœuvres peu scrupuleuses de certains fonctionnaires s’avèrent plus subtiles. Plutôt que de remplir l’entrepôt d’ordinateurs, on changera tous les ordinateurs du ministères parce que «trop vieux». Ou on procédera à des rénovations… par les «meilleurs» rénovateurs… Amusez-vous à compléter les façons élégantes de dépenser ! Vous avez autant d’imagination que nos fonctionnaires.

 

Que faire ? Offrir des boni aux ministères qui coupent leurs dépenses. Les sommes ainsi consenties, disons 250 000 $ pour un ministère donné, ne constituent qu’une part ridicule des nombreux millions à sauver. S’agit-il d’une tactique aussi veule que ce que l’on veut corriger ? Il s’agit simplement de tenir compte de la faiblesse humaine.

 

Une autre source de dépenses abusives consiste dans le nombre excessif de fonctionnaires. Cela provient de deux sources principales. D’une part, des conventions collectives bétons qui stipulent un nombre excessif de personnes  pour une tâche donnée. Ou qui créent des conditions de renvois difficilement applicables. Un exemple que je connais personnellement. Une personne liée au rouage du syndicat se trouve prise en flagrant délit de fausse déclaration de rapport d’impôt savamment organisée avec la complicité de la comptable attitrée à la vérification annuelle. Mais voilà que  la comptable quitte l’emploi. La nouvelle comptable tombe en bas de sa chaise en découvrant ce grave accroc. Elle en avertit le syndicat. Celui-ci se réunit sur cette délicate question. Le président et le secrétaire savent que ce vol organisé des finances collectives doit être dénoncé.  Et pourtant, l’assemblée vote pour oublier le tout… Et ce ne sont pas des cols bleus !

 

N’y a-t-il pas danger qu’un fonctionnaire honnête et compétent devienne l’objet de réprobations organisées par ceux qui voient en lui un obstacle à leurs entourloupettes administratives ? Je réponds par l’affirmative.  J’identifie ce problème pour affirmer explicitement que ce n’est pas la voix à suivre.

 

Je vise plutôt la lâcheté politicienne. Les politiciens passent ; les fonctionnaires demeurent. Le politicien veut vivre des jours heureux pendant les années où il siégera. Il est prêt à concéder pas mal plus qu’il ne le devrait aux revendications syndicales. Et les négociateurs syndicaux le savent de toute éternité. Il faudrait donc se dégoter des politiciens qui sont pourvus des tripes qu’il faut pour rendre plus raisonnables plusieurs clauses des conventions collectives. Entre autres, en les rendant moins rigides.

 

Identifions le troisième moyen pour réduire les dépenses de l’État. La diminution par attrition. Le présent gouvernement avait explicitement et fièrement proclamé sa solution : n’engager qu’un fonctionnaire pour deux qui prendraient leur retraite. Le résultat ? Ce gouvernement, loin de suivre son plan de réduction, a augmenté le nombre de fonctionnaires de 6,3 %,

 

Bref, notre cinquième proposition optimale se lit comme suit :

 

POUR PROCÉDER À UNE SAINE GESTION, LE PARTI AU POUVOIR DEVRAIT CONSENTIR DES BONI AUX MINISTÈRES QUI DIMINUENT LEURS DÉPENSES, PROCÉDER ÉGALEMENT À DÉBARASSER LES CONVENTIONS COLLECTIVES DES CONCESSIONS EXCESSIVES, ET ENFIN APPLIQUER LE PRINCIPE DU 2 POUR 1.

 

 

Michel Frankland
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