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L’ART DE NE PAS DRAMATISER TOUT EN ÉTANT SENSIBLE

09-12-2021

L’ART DE NE PAS DRAMATISER TOUT EN ÉTANT SENSIBLE
Henri-Paul Labonté (9décembre 2021)

Je suis l’actualité tous les jours. Je l’ai toujours fait. Souvent, de ce
temps-ci (Ce fut aussi le cas dans le passé ) je trouve qu’on dramatise
beaucoup. Aujourd’hui les repas dans les CHSLD, la fillette de Granby, les
CHSLD au début de la pandémie.

Je ne pense pas qu’on doit être insensible, (Il faut être sensible à tout
ce qui porte atteinte à l’épanouissement de la vie humaine) . Mais on doit
éviter de généraliser, (ce qu’on ne fait pas). Par exemple, il ne me semble
pas que les CHSLD du Centre-du-Québec aient vécu, au début de la COVID-19,
ce qui s’est passé au CHSLD Héron. La bouffe est loin d’être excellente dans
les CHSLD de ma région. Mais, le dirai-je, on bouffe facilement la «
mal-bouffe » « volontairement » et probablement davantage, depuis le début
de la pandémie…Les gens en situation de pauvreté ne meurent pas de faim
non plus…

Mais…on doit être sensible, individuellement et collectivement. Bien sûr
une personne morte par manque de soins en est une de trop. Un enfant
maltraité, ou une femme agressée aussi. Je suis en contact avec des jeunes
aux prises avec des problèmes de santé mentale, de toxicomanie,
d’alcoolisme. Je me sens sensible à leur vécu.

ÊTRE SENSIBLE, on doit l’être par le partage. (Et pas juste avec les surplus
de notre table) Mais par des gestes d’aide et de soutien aussi. « Je partage
ma santé avec ceux qui n’en n’ont pas » m’a dit un jour une personne en
bonne santé qui aidait sa voisine handicapée.(Lui pelleter son entrée
enneigée dans ce cas-ci).

ÊTRE SENSIBLE, on peut aussi l’être par des gestes collectifs.
Personnellement j’ai fait partie de ceux qui ont oeuvré à mettre sur pied la
Sécurité alimentaire à Victoriaville, « dans un esprit de ne pas juger les
gens qui en avaient de besoin ». Parce que j’étais sensible à celles et ceux
qui vivaient trop de problèmes en même temps dans leur vie. (Problèmes
permanents ou temporaires)

ÊTRE SENSIBLE, on doit l’être aussi, en pensant et en soutenant des
solutions d’amélioration. Il y a encore beaucoup à faire pour la réinsertion
sociale, y compris au travail, des jeunes travailleurs en difficulté. Moi,
personnellement, à Victo, je soutiens de tout coeur les organismes qui font
patiemment de la réinsertion au travail! D’un autre côté, ces dernières
années, j’ai vu pousser les résidences pour aînés (Les gens, en particulier
les personnes seules, les choississent particulièment pour deux choses : la
sécurité au niveau de leur santé et la sociabilité et ne plus se sentir
seul) ….je vois construire la première maison des aînés sur l’ancien terrain
de l’IGA..on parle de plus de soins à domicile..Toutes des solutions!

Oui! Personnellement je n’ai pas le temps pour dramatiser. Mais je suis
sensible. Je bouge dans ce que je peux. (À 77 ans je peux encore…) Par
exemple je fais bien des choses en concordance avec la nature dont celle
qui reste à tout le monde : la marche. Ben oui! Je fais du soutien concret
aussi. Et je jette quand même un bon regard sur ce qui peut être fait pour
améliorer les choses.