Montréal

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DES TRÉSORS D’ART PUBLIC

31-03-2010

DES TRÉSORS D’ART PUBLIC DANS LE VIEUX-MONTRÉAL

Par Yves Alavo

Montréal possède sur son territoire un riche patrimoine en art public dont elle peut être

fière, qu’il s’agisse de sculptures monumentales ou d’oeuvres contemporaines.  Cette

collection constitue un actif collectif de premier ordre dans la mesure où, comme tout actif,

il est protégé, entretenu, conservé et, lorsque nécessaire, restauré.  Nous devrions valoriser chacune des composantes, dont le Bureau du cinéma et celui de l’art public et du patrimoine, qui sont désormais au sein de Direction Associée – Cinéma – Festivals – Événements, afin de les installer physiquement dans des espaces en harmonie avec leur vocation.

Ailleurs, dans le monde, plusieurs villes ont adopté depuis des années un règlement dit du 1%, pour accroître le nombre d’oeuvres d’art public sur leur territoire. Ces villes allouent une fraction du budget de tout projet de construction municipale à l’acquisition d’une œuvre d’art public.  Ainsi, les villes de Philadelphie (1959), San Francisco (1969), Seattle (1973), Québec (1989) et Toronto (2007), pour ne nommer que celles-là, ont adopté un tel règlement.  C’est la voie que nous devons choisir chez nous pour que Montréal puisse mériter et renforcer son identité de métropole culturelle où la qualité de vie est élevée.

Depuis un an la Ville de Montréal a adopté un nouveau cadre d’intervention en art public.  Plusieurs moyens vont être mis en œuvre pour y arriver.  D’abord intégrer l’art public à l’architecture dans tous les projets de nouvelles constructions en incitant les promoteurs immobiliers à agir dans le même sens (Griffintown, autoroute Bonaventure, gare d’Outremont, Quartier des spectacles, Voie Notre-Dame, quartier de la mode), contribuera à répondre directement aux attentes des citoyens en matière d’aménagement urbain et de qualité de milieu de vie.

Ensuite, associer le secteur privé au développement de l’art public sur tout le territoire montréalais, c’est dans cette perspective que le Plan d’action 2007-2017 – Montréal, métropole culturelle, s’engage à lancer et à réaliser, tous les deux ans, avec l’appui du milieu des affaires, un projet emblématique d’art public.  Cette stratégie pourra permettre d’accélérer l’acquisition d’oeuvres majeures.

Un des moyens intéressant pour accroître la présence de l’art public à Montréal se fait désormais par l’installation d’oeuvres temporaires et / ou éphémères.  Cette méthode constitue une avenue riche de créativité artistique et de qualité événementielle sur le territoire.  Nous sommes heureux de vous présenter plusieurs de ces œuvres que le Vieux-Montréal accueille, jusqu’au 30 septembre 2010.  Cette merveilleuse exposition est constituée de sept sculptures de grands artistes contemporains.  Cinq œuvres seront exposées sur le domaine public et deux autres sur le domaine privé.  Cette exposition est une réalisation d’un promoteur et collectionneur privé.

« Cette exposition de sculptures est un événement marquant et unique qui vaut le détour.  Elle compte parmi les heureuses initiatives visant à sensibiliser les Montréalaises et les Montréalais ainsi que les visiteurs à l’art public.  Tout au long de la prochaine année, elle s’ajoutera aux nombreux attraits que compte déjà le Vieux-Montréal », a affirmé Mme Fotopulos.  Ce grand amateur d’art a eu un coup de cœur pour le Vieux-Montréal et a souhaité y présenter quelques-unes des œuvres de sa collection au public montréalais.  L’exposition comprend sept œuvres dont quatre sont installées rue de la Commune aux abords de la Place Jacques-Cartier, une autre rue Notre-Dame Est, à proximité de la place Marguerite-Bourgeoys.  De plus, deux autres sculptures sont situées à proximité de l’Hôtel XlXe Siècle, rue Saint-Jacques Ouest.

Cette exposition s’inscrit dans le contexte de manifestations d’art public temporaire au cœur de la ville et elle est coordonnée par le Bureau d’art public de la Ville de Montréal.  Les œuvres ainsi exposées sont :

The Volumptuous man, une œuvre de l’artiste colombien Fernando Botero dont le style se caractérise entre autres par les formes arrondies de ses personnages.

Hommage à Eiffel, et An ostrich on roller skates, deux œuvres du sculpteur français César Baldaccini, à qui la célèbre galerie Nationale du Jeu de Paume à Paris a consacré une importante rétrospective peu avant sa mort en 1998.

Three hearts on a rock, de l’artiste américain Jim Dine, figure emblématique du courant Pop-Art américain, qui fut également l’un des pionniers des happenings avec les artistes Claes Oldenberg, Allan Kaprow et le musicien John Cage.  Vous savez qu’une œuvre de l’artiste est déjà exposée à l’entrée du Musée des beaux-arts de Montréal.

Love, de l’artiste américain Robert Indiana qui fait également partie du courant Pop-Art américain.  Cette célèbre sculpture, dont un exemplaire est situé à Philadelphie dans le Love Park, symbolise le rêve américain.

Shadows ll, de l’artiste catalan Jaume Plensa, une figure majeure de la scène internationale contemporaine.

Le tournesol polychrome, de l’artiste français Fernand Léger.  L’artiste connu est associé au mouvement cubiste.  Il s’est tourné vers les formes figuratives au cours des années 1950.  Cette œuvre sera exposée en face de l’ancien Palais de justice, rue Notre-Dame Est, à proximité de la place Marguerite-Bourgeoys.

Pour communiquer avec la Direction du développement culturel, Division des équipements culturels, de l’art public et du patrimoine artistique : [email protected]

Lire le document « Nouveau cadre d’intervention » ou l’obtenir en version PDF :

http://www.ville.montreal.qc.ca/artpublic

Source : Isabelle Poulin, Relations avec les médias et Renée Chevalier, Agente de développement d’activités culturelles à la Direction du développement culturel de la Ville de Montréal.