Montréal

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Donnez nous notre pain Berbère quotidien.

25-03-2010

Donnez nous notre pain Berbère quotidien.

Par Jean-Paul Kozminski

Sur le rayon des pains, mon regard fut attiré par un mot : berbère. Ce mot, évocateur du Maghreb, de sable et de soleil, de mer et de souvenirs, me fit voyager : en un clin d’œil, j’étais parti vers les oasis, les dunes et l’appel du muezzin au petit matin.

Dans un beau sachet, 6 galettes… LE pain berbère. Marque déposée, protégée.

Un bon café, légère mastication. La saveur, la texture me plaisent. Je regarde les nutriments composant mon déjeuner. Bon! Je vais tenir le coup jusqu’à midi. Par curiosité, je suis allé rencontrer Monsieur Mourad Ghariani sur la rue des Carrières à Montréal. Au 1963. Père entrepreneur, mère professeure de haut niveau en gymnastique, M.Ghariani, né à Tunis, fait honneur au dicton «bon sang ne saurait mentir ». Ce goût du commerce, du défi, peut-être faut-il remonter aux Phéniciens pour le comprendre.

Parfaitement intégré dans le paysage québécois, M.Ghariani  a su s’entourer d’une équipe formidable. Les salariés sont à l’image du Montréal qui se crée : Turc, Français, Marocain, Hongrois, Belge, Tunisien, Québécois. Bien des patrons seraient fiers de montrer un taux d’absentéisme frisant le zéro.

La fierté et la complicité lient le maître boulanger, Monsieur Martin Houtmann, à cet environnement. Rouage important de cette entreprise, il a choisi d’apporter ses connaissances culinaires, son expertise dans le domaine de la boulange à Maghrébia. Dans un prochain reportage, je vous parlerai plus de l’amitié que ces deux hommes se vouent.

M.Ghariani est très reconnaissant envers Le service d’aide aux jeunes entreprises (SAJE), organisme bien connu dont la mission est de stimuler, de favoriser et de soutenir le démarrage et l’expansion des Petites et  Moyennes Entreprises.  Surtout aider à la réalisation de ce qui est, au départ, un rêve. Des mots porteurs de réussite : Une bonne planification rend la vie plus facile, il faut porter un regard réaliste sur la situation, éviter les faux pas, aller chercher les compétences.

Avec une grande humilité et des remerciements sincères envers le Québec et ses institutions, Mourad Ghariani « profite » des institutions québécoises pour aller de l’avant. C’est aussi avec reconnaissance qu’il dit « c’est plus facile ici ». Les Québécois, à ses yeux, sont généreux et altruiste.  Il est de ceux qui veulent redonner au pays d’accueil. Ses réalisations parlent pour lui. Ce n’est qu’un début. Une deuxième équipe de travail est prévue pour faire exploser la demandeAllez! Je vous laisse. Je vais me sustenter un brin au pain berbère avec graines de nigelle dont on dit qu’elles sont un remède contre tous les maux.