Montréal

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Une vérité? qui fait du bien.

18-03-2010

Une vérité? qui fait du bien.

Par Jean-Paul Kozminski

 

Ainsi le docteur Clotaire Rapaille a très bien identifié et mis a nu la personnalité profonde de la vieille ville de Québec et de ses habitants.

Pour qui a fréquenté, durant quelques décennies, les Montréalais et les Habitants de Québec, le contraste est frappant. Oui, dès la fondation (1641), Montréal est une ville ouverte. Géographiquement ouverte au commerce vers l’ouest, les grands lacs, vers le sud, par le lac Champlain. Qui dit commerce, dit échanges, rencontres, partages et fréquentations.

La ville de Québec, entourée de ses remparts, est plus fermée, repliée sur elle-même, abritant ses fonctionnaires. Ce n’est pas pour rien que la plupart des institutions québécoises d’assurances y ont élu domicile : ne pas prendre de risques et surtout être assuré et plutôt rassuré. Il y a quelque chose de frileux et ce n’est pas toujours le climat.

Les Habitants de Québec avaient ou ont toujours tendance à ne faire confiance qu’aux leurs. Les autres, « les étranges qui ne sont pas d’ici », sont à priori suspects, même et surtout après avoir été décortiqués, analysés, soupesés. Des Montréalais de souche, transférés à la maison mère, en ont fait la pénible expérience et me disent encore : à Québec « on » ne mélange pas les chemises et les serviettes. Imaginez les immigrés.

Mais reprenons le diagnostic? de la ville de Québec et ses Habitants.

1) fiers mais complexés? Est-ce un complexe de se sentir supérieur?

2) Sados-Masos? Je ne saurai me prononcer.

3) Obsédés par Montréal? Oui, Une obsession qui tourne au cauchemar. Et Québec n’a pas encore de métro.

4) Fanas de radio-poubelle? Et comment! Combien de fois ai-je eu à subir ces insanités radiophoniques. Insanités défendues par les Habitants de la ville de Québec descendus dans la rue pour défendre le droit à la libre expression. Pas pour la langue française (bafouée parfois), pas pour la défense de valeurs universelles. Non, pour le droit de déverser des paroles boueuses sur autrui.

Alors… une psychanalyse qui fait du bien? Je le crois.

La ville de Québec reste une des villes attachantes en terre d’Amérique. Et ses Habitants, réconciliés avec eux-mêmes, sauront trouver leur propre voie, j’en suis sûr. Une fois terminée l’auto-flagellation, bien sûr. Une psychanalyse est un lent processus. Patience.

Le slogan qui pourrait attirer les touristes et l’attention mondiale :

Québec, dernier village autochtone au Canada?