« Ces Deux Compères »
          Par Serge H. Moïse
Le jour où le sieur Ignorance
Rencontra son ami Arrogance
Ils devinrent vite des frères
Deux inséparables compères
II
Enfin nous faisons connaissance
S’exclama sire Arrogance
Vous êtes la référence
Répliqua Ignorance
III
C’est sur ce ton enjoué
Que débuta la médiocrité
Ils décidèrent de s’entendre
Et même sans se comprendre
Assurés que pour être les maîtres
Il suffisait de bien paraître
IV
 Arrogance se bomba le torse
Et dit qu’il n’y a pas d’entorse
À ce qu’après tout la vérité
Soit de temps à autre bafouée
V
Et compère Ignorance
Lui fera la révérence
Evitant toute concurrence
Ils cultivèrent la confiance
Qui sied aux inséparables
En tous points comparables
VI
Arrogance pensait que vouloir
C’était évidemment pouvoir
Ignorance ne se fit point prier
Pour acquiescer et se rallier
VII
Ils se complètent tant et si bien
Entre eux il y a si peu de freins
Qu’ils se croient sur le point
De reconquérir leur monde
Dans son essence profonde
                         SHM av