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Formation ou, Supercherie voire pire

06-08-2013

Fort-de-France, le 23 Juillet 2013

 

Formation ou, Supercherie voire pire.

     Par Éric E.G. NOGARD

 

A moins de lire « Les liaisons dangereuses » comme nous l’a suggéré le sage SCRUTATEUR de la Guadeloupe, pour mieux comprendre nos opérations douteuses qui font que notre société joue tout simplement à « qui perd gagne » :

 

 Le Failli ayant tous les droits et le Gagnant tous les torts.

 

« Nos réflexions tardives n’arriverons jamais qu’après l’évènement ». (Pierre CHODERLOS DE LACLOS).

Figure 1 : Promotion de l’École des Arts et Métiers.

***     ***     ***

La question qui se pose est de savoir si nous sortirons de la Crise en trichant, car, au demeurant, nous trichons.

 

Notre société se targue d’humanisme et de justice quand le constat est flagrant.

 

Les uns ont exagérément au-delà du nécessaire quand les autres, exclus de toute part, sont plus dépourvus que les chiens errants en lutte pour leur survie.

 

Nul n’ignore le drame, c’est certain.

 

En revanche, que fait-on pour qu’il cesse et que changent les choses.

 

 

Ainsi, la formation, cette panacée des quatre saisons.

 

Ne serait-elle pas une supercherie, ne serait-elle pas un crime dans le drame, pesons bien pour mieux apprécier.

 

  • La formation crée-t-elle de l’emploi quand c’est l’emploi qui manque, au point que les jeunes publics sortant des vraies écoles de formation, avec de vrais diplômes en main, sont inexorablement rejetés aux pôles-emplois, comme kleenex à la poubelle.

 

  • Toutes les formations ne sont-elles pas mises en place en temps voulu, pour le public adéquat, avec conseils d’orientation fonctionnant step by step avec baccalauréats spécifiques à la clé.

 

 

Hier, il n’y avait que trois baccalauréats : celui de mathématique, celui de philosophie et celui de sciences.

 

Aujourd’hui ils seraient plus de trente, et même les pêcheurs à la ligne auraient leur baccalauréat de pêche au sortir d’une école de pêche mise en place par l’État.

 

Est-ce assez dire que rien ne manque, que l’emploi.

 

 

Que viennent donc faire dans ce décor les formations grotesques qu’on nous propose dans des écoles à quatre sous qui poussent comme la moisissure aux frais du contribuable.

 

–       Leur finalité serait-elle de créer l’emploi et, en ce cas, comment donc cela se pourrait-il.

 

F Leur intérêt serait-il de combler un quelconque déficit, ou d’une offre qui fait défaut au public formé dans des écoles authentiques et détenteur de vrais diplômes.

 

F   Leur intérêt serait-il de satisfaire à une demande débordante, au bénéfice des authentiques ayant-droit aux rares emplois qui se créent.

 

 

Notre doute est grand là-dessus et, à tort ou à raison – et c’est là le hic – nous en sommes à nous demander si les formations à la va-vite comme les écoles de second souffle ne seraient pas tout simplement pour la sauvegarde des canards boiteux aux dépens de valeurs sûres.

 

Le Népotisme n’est-il pas capable de ces tours de prestidigitation.

 

–       Des écoles dont on est tenté de dire « le sont-elles ».

 

–       Des professeurs dont la préoccupation ne serait pas évidente.

 

–       Des diplômes distribués comment.

 

–       Des diplômés qui en tout cas ont des diplômes, illusoires peu importe, et seulement propres à justifier la mise en poste de pistonnés au grand dam des authentiques diplômés.

 

Autant fermer écoles et universités de l’Éducation Nationale si toutes les boutiques peuvent former alors qu’elles en sont incapables.

 

 

Certes, juger est l’apanage des Juges et seulement des Juges.

 

En revanche, chacun peut bien se demander si ces ersatz de diplômes, d’écoles, de formations, de formateurs, de pôles, ne seraient pas davantage une affaire de clientélisme, de favoritisme-népotisme plus propre au naufrage du pays qu’à lui faire sortir le nez de l’eau.

 

 

En tout cas des ersatz qui ne trompent :

 

–       Ni sur les pourcentages douteux de succès aux examens.

 

–       Ni sur le caractère douteux de ces 20/20 à tous les coups.

 

–       Ni sur le nombre de générations ainsi sacrifiées à la faveur de cette mascarade éhontée dont on n’ose dire le nom.

 

N’est-il pas surprenant que tant de succès aux examens pour si peu d’emplois n’ait d’autres exutoires que ces formations trompeuses dans un chômage ravageur.

 

Le pire ne tiendrait-il pas en la supercherie de ce système.

 

Éric E.G. NOGARD

 

N.B. :  – Notre Mémoire au F.N. est en vente, Votre exemplaire est dans l’attente de votre aimable commande. (Réf. : Newsletter du 15 Juillet 2013 n° 2013/785, « Avis de vente de Mémoire »).

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