« Silence »
   Par Serge H. Moïse        Â
Taisez-vous avocat de malheur
Vos discours remplis d’horreur
A toujours décrire nos laideurs
Offrent une très mauvaise odeur
II
Vous n’avez évidemment pas tort
Le peuple vit un malheureux sort
Nous voudrions aussi les changer
Toutes ces laideurs à faire pleurer
III
Vous ne connaissez qu’une parole
Et la loi est votre unique boussole
Voyez on se contrefout de vos lois
Car nous n’obéirons qu’à notre roi
IV
Un roi à la tête de notre république
Tant pis si vous êtes si nostalgiques
De ce passé révolu et des macoutes
Vous faites hélas la mauvaise route
V
Vous êtes les rois des magouilleurs
Avocats juges et juges instructeurs
Bien entourés de vos commissaires
Vous contrôlez une mafia judiciaire
VI
Allez-y insultez donc cette science
Qui protège contre la déliquescence
Les femmes et hommes dans la cité
Au nom de la république et l’équité
VII
Nous connaissons vos belles phrases
Sur lesquelles vous mettez l’emphase
Nous ne sommes pas tellement dupes
A nous faire tournoyer dans nos jupes
VIII
Mesdames vous avez fait : du chemin
Et nous vous avons tenues par la main
Oui nos plaidoiries dans les tribunaux
Ont bien chaviré tous les porte-à -faux
IX
Et si nous voulons refonder notre pays
Alors écoutez-moi vous parler en amis
Il nous faut créer beaucoup : d’emplois
Et apprendre à respecter toutes nos lois
X
A ce moment-là certes je ferais silence
Nous sortirons donc de cette obédience
Qui nous a privés de notre souveraineté
Et nous contraint encore à la mendicité