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Les Quatre Étoiles de Batelière.

23-07-2013

Les Quatre Étoiles de Batelière.

        Par Éric E.G. NOGARD                      

 

« En prenant à témoin nos Quatre Mages eux-mêmes, en les priant d’y voir combien nous avons partagé leur déconvenue culinaire.

Espérons que leurs Papilles feront à leur retour en Martinique, l’objet d’une plus grande Considération pour des Ambassadeurs d’une aussi Grande Qualité. »

***     ***     ***

Batelière est un Hôtel, l’Hôtel d’un Grand Groupe, le plus Grand Groupe Entrepreneurial de la Martinique.

 

Par Humilité, par Modestie, puisque son plus Grand Naturel est d’être aussi Humble que Modeste, peut-être ne porte-t-il que quatre Étoiles à sa Chaîne Hôtelière quand, sans Complexes, il pourrait y faire étinceler douze étoiles scintillantes et pendantes, pour la plus grande gloire de l’Hôtellerie Martiniquaise.

 

Faut être Juste.

 

Des Rois Mages – ils étaient quatre – d’un Parti appelé à tenir les rênes de la France, ont eu à y souper.

 

Des Rois Mages annoncés sur les Ondes, ce n’était pas pour rien.

 

Des Rois Mages… l’Or, l’Encens, la Myrrhe, le Tourisme, un Tourisme Martiniquais, qui bat tellement de l’aile, qui tombe même en fumée sous les missiles de nos Frères de la Caraïbe.

 

Faut être Juste.

 

Un Personnel discret comme on l’aime, professionnel comme on le lui réclame, en tout cas sans reproche.

 

Nous nous sentons heureux de lui prodiguer avec nos félicitations, nos encouragements les plus réconfortants.

 

Faut être Juste.

 

Car en revanche, est-il permis d’amalgamer la qualité du Service et l’horreur des repas.

 

–       Des côtes de bÅ“uf à faire perdre leur fil aux couteaux, à vous arracher les dents plus sûrement que ne pourrait le faire un chirurgien dentiste.

 

Alors, Côtes et accompagnement furent laissés dans l’assiette.

 

–       Des langoustes grillées – A n’en pas douter, elles sont passées sans transition du Congélateur au barbecue.

 

En tout cas, elles n’étaient pas cuites.

 

Alors, faute de pouvoir les rendre à la mer, on n’y a pas touché.

 

–       Quant aux verres, ils furent un exemple de Lieu Tenance :

 

Le vin fut versé dans ceux prévus pour l’eau, et l’eau dans les verres à Liqueur ou à Apéro !

 

–       Une manière de Roti de quoi au juste, au lieu de la salade de gésiers commandée.

 

Infecte tout simplement et laissé de côté.

 

Combien d’Euros en somme pour le bonheur de nos Caissons à Ordures, c’est peut-être ça l’Économie Optimisée.

 

Au lecteur d’en déduire à quoi fut réduite la Conversation.

 

Un fait exprès n’eût pu être mieux monté.

 

Une déconvenue n’eût pu être plus palpable.

 

Une fois encore il faut être Juste :

 

Le vin était bon à ce qu’il a semblé, l’eau minérale aussi, tout comme l’un était Français et l’autre de même.

 

Néanmoins, dans la mesure où un bon repas est l’une des clés d’une fructueuse négociation, nous n’avons pas vu en l’Hôtel Batelière un Catalyseur propre à quoi que ce soit de bon pour l’Économie Martiniquaise.

 

Bien éteintes sont ses Étoiles, autant aller au « Savannah », auprès du Monument de Joséphine.

 

Éric E.G. NOGARD

 

N.B. : Si notre Chronique vous intéresse, pourquoi ne pas l’aider à survivre, elle nous réclame chaque jour davantage de Sacrifices et nous fait prendre plus de Risques. Par avance, MERCI pour votre Soutien.

 

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