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Contre le travail qui blesse et tue

24-04-2013

Contre le travail qui blesse et tue, les machines et les outils seront laissés de côté le temps d’une minute, celle de penser aux victimes le 29 Avril au Québec.

               Par Jean-Paul Kozminski

Comme des millions de travailleurs et de travailleuses, ici et à travers le monde, chacun des membres des syndicats affiliés est appelé, lundi, à observer une minute de silence, à 10 h 00 précises, à la mémoire de ceux et celles qui ont été tués ou blessés au travail durant la dernière année.

« Parmi les 204 personnes qui ont perdu la vie au Québec en raison d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle, plus du quart travaillaient dans le secteur de la construction, un secteur encore négligé par les règles et la législation qui touchent la santé et la sécurité du travail. C’est inconcevable! », a commenté Yves Ouellet.

Pour son président, Arnold Guérin, « le gouvernement doit faire plus que de mettre en berne les drapeaux à l’Assemblée nationale. Il a la responsabilité d’assurer la prévention, de voir à la mise en place de représentants à la prévention ainsi que de comités de santé et de sécurité efficaces, et d’exiger des employeurs d’assurer la sécurité sur les chantiers. »

La FTQ-Construction, la CSN et la CSD ainsi que tous les syndicats estiment  que les solutions existent : il suffit de prendre le temps de les mettre en application et d’agir à la source, afin de réduire les dangers qui finissent trop souvent par détruire à jamais la vie des familles. « Un seul blessé c’est déjà trop, un mort c’est intolérable! », conclut Yves Ouellet.

La Journée internationale de commémoration des travailleurs, qui intervient ce 29avril, est le plus important événement au monde concernant la santé et la sécurité au travail. Il n’y a pas de moment plus opportun pour militer en faveur d’une approche préventive des risques de santé et de sécurité dans le milieu de travail, mais aussi pour l’amélioration de l’application de la législation en matière de santé et de sécurité.

 

La Journée internationale de commémoration des travailleurs poursuit un double objectif: il s’agit de se souvenir des morts et de lutter pour les vivants.

Toutes les études confirment que l’existence d’un dialogue social au sein de l’entreprise contribue à la prévention. Là où les syndicats sont pleinement reconnus et où il existe un comité de sécurité et d’hygiène (paritaire direction/syndicat), la proportion des accidents graves peut baisser de moitié par rapport à celle que connaissent des entreprises où les syndicats ne sont pas reconnus et où il n’existe pas de comité paritaire.

Références : Sqees, Ftq, CSN, Effat, OIT