Montréal

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Je doute que vous m’aimiez.

24-04-2013

Je doute que vous m’aimiez.

                           La Chronique d’Éric E.G. NOGARD                

 

« Hélas ! Se peut-il que nous soyions depuis si longtemps et, à ce point, dans la haine l’un de l’autre, et que rien ne puisse y faire.

Alas ! Could we be wedded to our hate for one another, for so long and to this point, and nothing can change us”.

 

***     ***     ***

 

Le propre de l’Homo-Sapiens n’est-il pas de se poser des questions, sur ce que lui révèlent ses sens, donc son cerveau, bien entendu.

 

Le « Psy » comme on dit, comme le « Mécano » pour l’auto, se chargeant de la bonne marche de notre mécanique cérébrale, à condition qu’à son insu, la sienne ne lui fasse pas des crasses.

 

Et c’est ainsi qu’il arrive qu’on se demande comment il peut se faire que le sort de la statue de l’Impératrice Joséphine, sur la Place de la Savane de « Foyal » – comme il convient désormais de nommer la Ville Capitale de la Martinique – soit révélateur d’une telle ambiguïté comme d’une telle soif de haïr quand nous prétendons nous aimer les uns les autres.

 

 

Serions-nous une Population Ambigüe.

 

Ou serions nous lâches tout simplement.

 

Car, vu le temps que cela dure, et pour combien de temps encore !..

 

 

Chaque jour aux Trois-Îlets de la Martinique, il est question de la Pagerie et on s’enorgueillit du fait que la Première Impératrice des Français y ait vu le jour.

 

Et même, que pour être la grand’mère de Louis-Napoléon BONAPARTE, Empereur des Français sous le Nom de NAPOLÉON III, Notre Impératrice Joséphine soit la « Belle Grand-mère » de la Princesse Eugénie de MONTIJO, Seconde et dernière Impératrice des Français.

Quelle fierté pour nous si nous sommes Français.

Quelle fierté pour nous d’être Martiniquais.

 

 

Cependant, quelle interpellation pour nous que de voir chaque jour, notre Impératrice odieusement décapitée en plein centre de Foyal : nous complaisons-nous dans la Contemplation de ce qui, pour un grand nombre de Martiniquais est d’un vandalisme des plus méprisables.

 

Quelle interpellation pour nous Martiniquais.

Quelle Provocation pour nous Français.

 

Quelle Lâcheté de laisser la chose en l’État.

 

Peut-on appeler un Peuple, une Populace dont le fond de commerce consiste en la Provocation irréductible, voire morbide, inextinguible dans la haine.

 

 

Est-ce ça l’illustration de notre Crédo quotidien « Nous sommes UN, nous nous aimons les uns les autres ».

 

Est-ce ça l’illustration de l’intelligence de nos intellectuels, Avocats, Enseignants, Psy., à imaginer un bon ciment social.

 

Est-ce ça l’illustration de l’aptitude de nos Économistes, de nos Leaders, à faire que tous, nous nous serrions franchement la main, que nous nous prêtions main forte pour une prospérité qui soit un peu moins aléatoire.

 

Est-ce ça l’illustration de la transcendance du Martiniquais dans son humanisme chaque jour proclamé.

 

 

Qu’avons-nous encore à faire de nos petites guèguerres de lavandières, de nos provocations de Matamores, de notre méchanceté foncière.

 

N’est-il plus que temps qu’un pas soit fait de l’un vers l’autre.

 

 

Rendre son intégrité à la Statue de Joséphine n’en serait-il pas un moyen même s’il en coûte un peu à notre rancœur.

 

Pourquoi ne pas en faire l’essai.

 

Peut-être la Martinique pourrait-elle dire à « ses deux morceaux » :

 

« Maintenant, voilà que vous commencez à m’aimer vraiment, tous les deux ».

Remarque : Nos chroniques expriment l’opinion de « Martinique Province Française », un Mouvement Français dont la consistance se confirme de jour en jour.

 

 

MARTINIQUE

PROVINCE

FRANÇAISE

                                                                                     Amie du Canada

 

 

Une bouteille dans… le désert ?

 

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Éric E.G. NOGARD

 

 

Pour « Martinique Province Française »,