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Avocat activiste demande l’asile politique

17-10-2012

Avocat activiste demande l’asile politique

                          envoyé par Lam Cham Tho

Le 14 Août 2012, RFA rapportait que l’avocat dissident Tran Quoc Hien, 47 ans, s’est enfui en Thaïlande où il demande le statut de réfugié politique, suite au harcèlement constant infligé par les Agences de Sécurité dans son pays. L’ancien prisonnier politique, connu comme un activiste syndical au franc-parler, est présentement à Bangkok où il attend la décision du Haut Commissariat pour les Réfugiés des Nations-Unies sur sa demande d’asile politique.

 

Hien a été arrêté en Janvier 2007 après qu’il était devenu le Porte-parole de l’Organisation Unie des Travailleurs et des Paysans, groupe pour lequel il avait travaillé comme consultant légal. Il a été condamné en Mai 2007 après un procès de quatre heures à cinq ans de prison pour  » avoir propagé la propagande contre l’État et pour avoir mis en danger la sécurité de l’État  ». Il était libéré en Janvier cette année pour être soumis à deux ans de probation. On lui avait dit lors de sa libération qu’il ne pourrait pas pratiquer sa profession et qu’il ne serait pas permis de rencontrer aucun des activistes pro-démocratie pendant la période de probation.

 

Malgré ses conditions de probation, il continuait son activisme clandestinement, travaillant pour la défense des paysans dont les terres avaient été confisquées par le gouvernement. En Février, alors qu’il était en route pour visiterLe Quang Liem, Chef du Mouvement de Bouddhisme Hoa Hao Authentique, il était forcé de rebrousser le chemin, dit-il,par le personnel de sécurité publique assigné à sa surveillance.  » Après cela, ils ont utilisé tous les moyens inimaginables pour me surveiller étroitement, particulièrement lorsqu’il y avait des manifestations contre la Chine,  » dit-il, en se référant à une suite de manifestations nationales contre les prétentions de Pékin sur les eaux territoriales de la Mer de l’Est.

 

Ils ont arrangé de façon à m’empêcher d’assister à ces ralliements. Ils ont terrorisé mentalement ma vieille mère, lui disant de me garder à l’intérieur et de m’interdire de participer à des événements à l’extérieur, de quelque nature qu’il soit. Si je ne les écoutais pas, ils pourraient, disent-ils, m’arrêter à n’importe quel moment. »

Durant les dernières semaines, Hien a aussi apposé sa signature dans une pétition qui réclameune enquête sur la mort par auto-immolation au feu de la mère du Bloggeur dissident Ta Phong tan. (Source : RFA Section Vietnam)

 

Un autre journaliste arrêté et mis en isolation le mois dernier

 

Comme les séquestrations et condamnations continuent de bon train, Journaliste Sans Frontières a appris qu’au 17 Aout 2012 les autorités de Hanoi ont mis la main sur le journaliste et rédacteur du journal politique Pham Chi Dung durant le mois dernier. « Dépriver un citoyen de toute communication pour 1 mois avant de rendre public son arrestation est une marque d’un régime arbitraire », disait Journalistes Sans Frontières.

Arrêté le dix-sept Juillet, Dung âgé de quarante-six ans est accusé de Tentative de renverser le gouvernement. Les autorités citent qu’il « conspire avec les réactionnaires hors-pays et rédige des documents dont le contenu est fabriqué et diffamatoire dans le but de renverser le gouvernement ».

 

Avant, Dung était un haut fonctionnaire du Ministère de l’Intérieur, poste qui a été désigné par le Comité du Peuple de la ville Ho Chi Minh. Pour plusieurs années, Il a travaillé pour Truong Tan Sang, maintenant président du Parti.

 

Dung poursuivait une carrière littéraire depuis 1986 et avait écrit récemment des articles non-partisans pour le magazine Phía TrÆ°á»›c qui abordaient des sujets « sensibles » tels que la corruption, le manque de liberté de presse, les problèmes de l’environnement, l’influence des groupes d’intérêt dans la vie politique et le contrôle de plus en plus grandissant du premier ministre Nguyen Tan Dung sur une grande partie de l’Économie.

 

Vietnam est classé 172ème sur les 179 pays sur l’indice « Liberté de Presse » par Journalistes Sans Frontières. Avec au moins 5 journalistes et 19 bloggers présentement sous les barreaux,

Vietnam devient la troisième prison du monde, après la Chine et l’Iran. Il est aussi l’un des 12 pays que Journalistes Sans Frontières accuse comme étant l’Ennemi de l »Internet », à cause d’une politique de censure systématique en ce qui concerne l’usage de l’Internet ».

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