Montréal

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NAPOLÉON PAYA L’ARDOISE

02-10-2012

Napoléon paya l’Ardoise.

Éric E.G.Nogard

 

Il se trouve – en veux-tu, en voilà – des historiens à la sauvette, pour faire reproche à l’Impératrice Joséphine d’avoir pris fait et cause pour l’esclavage. La chasse aux sorcières oblige, malgré l’incapacité dans laquelle se trouvent nos savants d’établir ce qu’ils prétendent. Il leur est réclamé de souiller la mémoire de la martiniquaise Aristocrate Créole Marie-Josèphe TASHER De La PAGERIE, épouse de deux des Premiers Personnages de l’État Français :

· L’un, Alexandre De BEAUHARNAIS, Aristocrate Créole Martiniquais comme elle, Président de l’Assemblée Nationale Constituante Française (1790-1791). A ce titre, Alexandre fit voter la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme – dont profitent du premier au dernier Martiniquais – et ordonna la Chasse au Roi LOUIS XVI, évadé de Paris puis arrêté à Varennes (déguisé en valet de chambre).

· L’autre, Napoléon BONAPARTE, aristocrate Corse qui dirigea la France et la dota de son Organisation Administrative, de sa Banque, d’une Monnaie Stable, de son Code Civil, cette Bible Laïque qui nous protège et sur laquelle devrait Jurer tout Comparant en Justice.

Inutile d’ajouter que Joséphine, Alexandre, Napoléon 1er et Napoléon III – ce dernier, petit-fils de notre Créole, et Empereur des Français après en avoir été le Prince Président – sont incontestablement quatre incontournables de l’Histoire de l’Humanité. Ils font que la Martinique soit autre chose que le Radeau de la Méduse, voire autre chose qu’un grain de sable tombé à la merci de la Convoitise totalitaire d’une poignée d’aventuriers des plus obscurantistes.

Mais passons.

Henri HUDE

Néanmoins, voilà que dans la revue « La Nef », n° 240 de Septembre 2012, par le truchement d’une « Lettre ouverte à… Napoléon), le Philosophe Henri HUDE, professeur d’Université et auteur de nombreux ouvrages, prend la liberté de ce que nous prenons pour un amalgame douteux concernant l’Empereur Napoléon 1er et les États-Unis d’Amérique. (http://www.lanef.net/t_article/lettre-ouverte-a-napoleon-hude-henri-25648.asp?page=0)

Un amalgame incompatible avec l’opinion exprimée dans ses mémoires, par notre grand père Gustave Eugène NOGARD.

Selon Henri HUDE, la situation des États-Unis d’Amérique évoquerait celle de Napoléon 1er, eu égard notamment :

– Aux visées Expansionnistes de l’Empereur des Français.

– A sa « glissade dans la démesure » et à son ambition.

РA son militarisme assorti de guerres perp̩tuelles.

– A sa mise à genoux de l’Europe et des pays Arabes sens dessus-dessous.

Contredire une sommité intellectuelle de l’envergure de Henri HUDE n’est pas un risque à prendre, aussi, ne le prendrons-nous pas. Cependant, livrer à l’opinion – transgressant pour cela l’Interdit Familial – ce qu’en a pensé un grand père et depuis si longtemps, où donc serait le mal.

Donc, selon notre ancêtre Gustave NOGARD, Napoléon 1er aurait juste payé l’ardoise laissée par les BOURBON chez Dame ALBION dont on connait l’immense fortune et dont on sait qu’il vaut mieux qu’elle n’ait pas à vous garder un petit chien de sa chienne.

Sans compter que Napoléon BONAPARTE étant un Homme d’un Rare Génie, ne valait-il pas mieux que, coûte que coûte, la France en soit « dépossédée ».

Les BOURBON doivent se le rappeler, et les Français aussi, en prêtant mainforte aux Insurgents de la Guerre d’Indépendance, LOUIS XVI fit perdre aux Britanniques le plus beau et le plus prometteur des Joyaux de leur Empire Colonial.

Napoléon Georges III Georges Washington

BONAPARTE en soi n’était pas l’ennemi, d’ailleurs, toutes les Dynasties d’Europe, même les British, lui rendirent témoignage de leur considération. Hélas, by no mean, l’Angleterre ne pouvait effacer l’Ardoise laissée chez-elle par la France qu’il fallait démolir coûte que coûte, par « la faute » des Bourbons.

L’Or Anglais s’y employa partout en Europe et même en Egypte, à Saint- Domingue, partout où les Français tentaient de s’établir ou de se maintenir. Un Or qui paya six ou sept Coalitions contre la France. La Flotte Anglaise s’y employa sous le Commandement du Génie le plus déterminé des Mers, l’Amiral Haratio NELSON.

Pas une voile Française qui n’ait été pourchassée, fouillée ou Coulée, de la Mer des Caraïbes à la Mer Méditerranée par le Golfe du Mexique, de l’Océan Atlantique à l’Océan Indien par la Cap de Bonne Espérance.

La Restauration des Frères de LOUIS XVI – d’ailleurs tellement falots l’un l’autre– ne fut qu’un accessoire négligeable.

Hélas, la guerre c’est la guerre, et elle a ses corollaires, ses contraintes, ses aléas. Il serait injuste d’y voir une quelconque intention expansionniste et militariste de l’Empereur.

Même :

· Nicolas GIROD, ancien Maire de la Nouvelle-Orléans, n’a-t-il pas fait édifier, rue de Chartres, une Splendide Demeure destinée en toute Propriété à l’Empereur.

· En 1820, les Louisianais ne mirent-ils pas sur pied un corps de volontaires et armé une goélette, la « Séraphine », Capitaine SAINT-ANGEBOISSIERE pour la libération de BONAPARTE de son exil à Longwood, Île de Saint-Hélène, dans le Sud Atlantique.

Hélas, « la Séraphine » s’apprêtait à appareiller quand, le 10 Septembre 1821, tomba la nouvelle de la mort de l’Empereur, ce qui rendit l’expédition inutile.

· Placide CANONGE, Maire de la Nouvelle-Orléans, dans son émouvant panégyrique devant la Louisiane émue, ne désigna-t-il pas BONAPARTE sous l’appellation de « Libérateur de la Louisiane ».

·

Francesco Antommarchi

Le Masque de Bronze réalisé d’après le masque pris par le Docteur Francesco ANTOMMARCHI à la mort de NAPOLÉON, ne figure-t-il pas en Place d’Honneur au Musée de la Nouvelle-Orléans.

 En tout cas selon « Martinique Province Française », l’obtention d’une Reproduction de ce Masque serait du plus Grand Bienfait au Tourisme Martiniquais, NAPOLÉON étant devenu Martiniquais en épousant la Martiniquaise que l’on sait.

Bref, à moins de savoir de quoi et de qui on parle, ne vaudrait-il pas mieux s’abstenir de dire n’importe quoi sur Napoléon 1er comme sur cette Grande Démocratie que sont les États-Unis d’Amérique.

En tout cas, « Martinique Province Française » se demande si le père Gustave NOGARD, au cas où il serait encore ici bas, hésiterait un instant, en manière de réponse à l’audacieux parallèle de Henri HUDE, à lui poser ces simples questions :

– Pourquoi, deux siècles après son temps, Napoléon BONAPARTE est-il encore à ce point dans les esprits, même dans celui de la Grande Russie.

– Que serait le Monde Occidental sans les États Unis d’Amérique.

– Pourquoi s’y réfugie-t-on, from everywhere in the World.

Remarque : Nos chroniques expriment l’opinion de « Martinique Province Française », un Mouvement Français dont la consistance se confirme de jour en jour.