Montréal

Nouvelles

Selon l’autre bout de la Lorgnette.

11-07-2012

Selon l’autre bout de la Lorgnette.

Par Éric E.G. NOGARD           

 

« Être la Douce France, cette belle Contrée,

Et se voir à ce point cassée en mille morceaux

Par les Français eux-mêmes qui prétendent l’aimer,

Circé nous aurait-elle tous changés en pourceaux.

Fumons le Calumet et jouons au Potlatch. »

 

***     ***     ***

 

Si seulement chacun tentait un jour. Sans aucun parti-pris ni aucune idée préconçue et définitivement figée, comme c’est trop souvent le cas.

 

Si chacun tentait un jour de voir ce que bien vainement tente de lui montrer l’autre bout de sa lorgnette.

 

Nous n’osons pas dire ce qu’il en serait, tellement comme l’eût dit Saint Thomas, pour croire il vaut mieux voir.

 

 

Même si en ceci notre croyance en Thomas n’est pas absolue, nous croyons fort en Lui, Il est de bon conseil.

 

D’ailleurs a-t-on idée de réclamer l’ABSOLU pour aimer ou pour croire, quand on sait qu’en tout point, Seul Dieu est Absolu.

 

Tout le reste est dans le savoir vivre, dans la modération et selon ses mérites et son bien, comme l’ont appris d’Aristote ceux qui furent ses disciples.

 

 

En quoi sommes-nous Thomas, en quoi sommes-nous Aristote, en quoi sommes-nous nous-mêmes et en quoi pourrions-nous l’être si depuis le berceau, nous devions nous laisser rassembler, même pas comme un troupeau, mais bien comme une Meute à qui l’on peut Commander : « Sus ! », à qui l’on peut dire « Tues ! » ou alors « Couchés » ou alors « Silence » comme il est si courant.

 

En quoi sommes-nous nous-mêmes quand nous hurlons « Bravo » chaque fois que rassemblés comme dans un Corral on nous montre du doigt, disant de nous avec mépris « Le Peuple est Souverain ».

 

En quoi le Peuple serait-il Souverain quand Dieu seul est Souverain.

 

En quoi le fait de proclamer « Le Peuple est Souverain » serait-il autre chose qu’une Trompeuse Incongruité.

 

 

Le Peuple en soi n’est trop généralement qu’un Troupeau qu’on rassemble, qu’on encadre et qu’on conduit… Dieu sait comment et Dieu sait où.

 

Est-ce à la Mare, est-ce au Pré ou est-ce à sa Fin, nul ne le sait vraiment, même pas ceux qui l’encadrent, même pas ceux qui le conduisent et pas davantage ceux qui par présomption s’en croient les Maîtres ou les Propriétaires.

 

 

C’est comme toutes les Histoires qu’on nous raconte à l’envi.

Toutes elles s’arrêtent ou omettent dès-lors qu’elles dérangent ou le Conteur ou son Commanditaire.

 

Si les Moutons de Panurge ont suivi le Mouton-Maître, Panurge n’aurait-il pas suivi ses Moutons en se jetant à l’eau.

 

L’Histoire ne le dit pas, et pourtant… il se pourrait.

 

 

Nos rues s’appelleraient-elles Marat s’il nous avait été dit combien MARAT fut maudit et bien nommé le « Pape de l’Horrible » tellement il a fait couler de sang et tellement il avait la peau ladre, et tellement cet horrible sanguinaire avait la peau semblable à son âme.

 

 

 

 

Notre André ALIKER souffrirait-il sur sa Tombe Mortuaire cette épitaphe, modèle de plagiat de celle de Marat, le faisant passer pour un Martyr de la Révolution Bolchevique :

 

« N’ayant pu me Corrompre, ils m’ont assassiné. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et dire qu’il s’est trouvé un Professeur (Gabriel HENRI), honnête par définition, Bolchevique Convaincu, pour assurer en réplique, que l’épitaphe montrée du doigt était d’André ALIKER lui-même.  http://www.caraibes-mamanthe.org/agenda/dossier-presse-aliker-27-10-09-varietes.pdf.

 

 

Comme on le voit, l’Histoire ne peut Tout Dire à un Peuple qui se laisse imposer le bout de la Lorgnette par lequel regarder et c’est ainsi que coule le Navire.

 

 

N’est-il pas temps que chacun regarde de ses yeux qu’il pense par lui-même et fasse entendre sa voix.

 

  • Nos Ressources Humaines fuiraient-elles nos rangs d’obscurantistes.

 

  • Nos Capitalistes fuiraient-ils à force d’être conspués.

 

  • Nos Pauvres qu’ont-ils à attendre de ceux qui prétendent les défendre quand ils en font leur Marchepied.

 

  • La Martinique serait-elle à ce point au bord du gouffre si les incantations de ses Maîtres à Penser avaient seulement été prises pour ce qu’elles sont : de l’abus de confiance sous un jour tentateur.

 

  • Qui du Peuple ou de ses Maîtres profite de l’Abus de Confiance.

 

  • La France verrait-elle à ce point fuir tous ses Capitaux à cause d’un bolchevisme aux effets pernicieux, jusqu’à la changer en une cherche querelle, belliqueuse invétérée, sans souci de savoir qui paiera les Pots Cassés.

 

 

 

Pour sa modeste part, « Martinique Province Française » ne se lassera pas de faire la différence entre ce que lui montrent l’Un et l’Autre bouts de la Lorgnette :

 

–       Nous sommes en fin de compte aussi ignorants qu’imbus de nous-mêmes. C’est bien ce qui nous perd.

 

–       Quel Capitaliste peut réagir de façon positive quand il sait qu’après tout, on ne demande qu’à lui crever les yeux.

 

–       Quel Travailleur peut aimer son Travail, tellement on lui fait croire qu’on l’opprime, qu’on l’exploite, qu’il lui faut déposer son outil et mettre le feu à Tout.

 

–       De quel secours est le Pauvre pour le Pauvre sinon, dans le meilleur des cas, à plumer le Pigeon pour emplumer ou l’iguane, ou le Molocoï.

 

 

Enterrons donc toutes Haches de Guerre,

Fumons le Calumet, levons le Petit Verre et jouons au Potlatch.

Repartons du bon pied et bien nous en prendra.

Regardons selon l’autre bout de la lorgnette, cela nous sauvera.

 

Remarque : Nos chroniques expriment l’opinion de « Martinique Province Française », un Mouvement Français dont la consistance se confirme de jour en jour.

 

 

 

 

Le POTLATCH.

 

Nombreuses sont les Tribus Nord Amérindiennes qui vidaient leurs querelles en se prêtant à ce jeu :

 

En un temps déterminé, les tribus rivales, au lieu de se flinguer, s’envoyaient gentillesses et cadeaux.

A la fin de la partie, était déclarée Victorieuse celle qui s’était montrée la plus généreuse.

 

Se fondant sur cet exemple, peut-on prétendre, Monsieur Jesse JACKSON, que toutes les Civilisations se valent.

 

 

 

 

 

Molocoï : – Tortue de Terre en Langage Martiniquais.