Montréal

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Choix et Valeur

03-07-2012

Choix et Valeur.

Par Éric E.G. NOGARD          

 

« Quelle serait la raison qui nous force à choisir

Pourquoi choisirions-nous si tout était pareil. »

 

***     ***     ***

 

Une question nous turlupine assez pour que nous lancions un S.O.S. à l’Opinion.

 

Pourquoi sommes-nous chaque jour – pour ne pas dire à chaque instant – amenés à choisir, par conséquent à faire un tri.

 

Nous sommes toujours à trier, à tamiser à sasser, à décanter, à faire sécher, à filtrer, à distiller, ce qui revient au même, nous séparons ceci de cela, sauf à nous accommoder malgré nous – disons donc à souffrir – que ceci aille avec cela.

 

 

Nous trions nos lentilles, nous décantons notre soupe trop grasse, nous écumons notre confiture, nous essorons notre salade, nous faisons tantôt sécher tantôt tremper notre morue, filtrons notre eau de ville, distillons notre Whisky, tamisons notre grain, sassons ici et sassons là.

 

Et au Supermarché, que ne tâtons-nous pas.

Et au prêt-à-porter, que n’essayons-nous pas.

 

Combien de fois nous arrive-t-il de dire au moment de notre dévolu :

 

« Ça m’est égal, peu importe que ce soit l’un ou l’autre, aujourd’hui ou demain, ou salé ou sucré, qu’il fasse chaud qu’il fasse froid ».

 

Pas souvent.

 

 

Ainsi, nous choisissons, nous choisissons, nous choisissons.

 

Même, il arrive que notre propre choix nous déçoive et nous le rejetons, pourtant il a été l’élu de notre cœur, il nous a fait craquer, nous l’avons eu dans le sang, dans la peau.

 

 

Aussi, pouvons-nous convenir que la Notion de Choix soit dissociable de la Notion de Valeur : douteux en toute bonne foi.

 

Aussi pouvons-nous convenir que la Notion de Choix puisse exclure la Notion de Valeur : en ce cas, pourquoi choisirait-on !

 

Choisirions-nous, si tout avait même valeur.

 

 

Or, nous choisissons objectivement nos aliments, nos boissons… question de santé.

 

Or, nous choisissons subjectivement nos couleurs, nos odeurs… question de préférence.

 

Or, en sociologie, en théologie nous choisissons, nous choisissons.

 

 

Nous choisissons au point que nous nous disions que le propre de l’Homme est certainement de choisir, même jusqu’à aller attribuer une Notation aux choses.

 

Que cette Notation soit numérique, par exemple 12 sur 20.

 

Que cette Notation soit Littérale, par exemple A, B, C.

 

Qu’elle soit de nature plus vague comme Super… Moche… Extra.

 

 

Bref, qui dit Choix dit Valeur et tout ne se Vaux pas. Pas plus que ne se valent les barèmes en matière d’appréciation, en matière de Notation, et c’est là que blesse le bât :

 

Chacun voudrait imposer à l’autre son système de notation, ce qui nous conduit à considérer que rien ne se ressemble, même pas les Hommes entre eux.

 

Rien ni personne ne se ressemble, rien ni personne ne se vaut.

 

A moins de le comprendre et de parvenir à faire avec en y mettant tout ce qu’il faut du sien, la Paix sur Terre ne sera pas pour demain.

 

Rien ne se Ressemble, rien ne se vaut, reste que le tout est qu’on parvienne à faire avec, ou tous on est foutus.

 

Remarque : Nos chroniques expriment l’opinion de « Martinique Province Française », un Mouvement Français dont la consistance se confirme de jour en jour.