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Jeunes et moins jeunes même combat?

28-02-2012

Jeunes et moins jeunes même combat?

Par Jean-Paul Kozminski                

L’accès à l’éducation, l’action politique, l’énergie, les nouvelles énergies et les ressources naturelles, la solidarité internationale, sont des sujets de discussions lors de séminaires organisés dans différents milieux.

Lors de mon passage en Pologne, pour le 30ième anniversaire des accords de Gdansk, j’ai pu parler à des jeunes qui ne se retrouvaient pas dans le mouvement Solidarnosc. Et pourtant que de sacrifices, de peines endurées par leurs parents pour retrouver le droit à une Association libre de toute contrainte politique.

Ils ne se sentaient pas «écoutés». Ne sentaient pas que les anciens désiraient faire une place à leurs idées et leurs préoccupations. Ne se sentaient pas engagés ou attirés par le mouvement syndical. Je sais que depuis, les dirigeants ont compris que le mouvement ne pouvait perdurer sans la jeunesse active.

Au Québec, les jeunes sont de plus en plus écoutés, dans le milieu syndical surtout. Parce qu’ici, comme ailleurs dans le monde, la jeunesse c’est la relève. Mais que veulent-ils, nos «jeunes»?

Nicolas Lemieux, président du comité des jeunes (FTQ) nous dit que « la clé, c’est l’écoute. Les jeunes veulent être entendus! Les jeunes sont confrontés à de nouvelles réalités, sur le marché du travail et aussi dans leur vie personnelle!»

La précarité des emplois, les frais de scolarité, l’endettement, la difficulté de concilier le travail et la famille sont autant de raisons de se mobiliser que d’obstacles à la mobilisation.

C’est vrai que les luttes syndicales ont amélioré les conditions de vie de la population et fait du Québec une société plus égalitaire (voir la Presse du3-02-12). Mais pour continuer ces luttes il faut que les jeunes s’impliquent et pour qu’ils puissent s’impliquer il faut leur faire de la place : dans les débats, dans les exécutifs.

L’Éducation, sous toutes ces formes, est essentielle pour une vie démocratique. On le voit tous les jours… C’est grâce aux personnes «renseignées» que l’on comprend mieux les conséquences sur nos terres, de l’exploitation des gaz de schistes, de l’exploration du sous-sol, des coupes à blanc de nos forêts, et du fameux Plan Nord dont la part du lion reviendra aux compagnies… (nous en reparlerons). Si nos jeunes, par l’école, acquièrent cet esprit critique, alors les anciens auront transmis le relai.

Pour nous aussi, les papis, nous devons , selon nos moyens et notre formation, penser à nous investir un peu plus dans la vie municipale, scolaire, et provinciale… ou bien nous investir dans des causes qui nous survivront.

Bref, épauler nos jeunes dans leurs combats qui sont aussi les nôtres.

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