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Nous confessons-nous… nos rhynchotes

14-09-2014

Nous confessons-nous… nos rhynchotes.
Par Éric E.G. NOGARD

Les rhynchotes ne sont-ils pas ce qu’ils sont, des insectes coléoptères à la fois piqueurs et suceurs tels la punaise, qu’elle soit des bois, qu’elle soit des lits, la tique, la puce, les rhynchites comme le charançon si bien connu de nos bananiers etc.

Sans être des rhynchotes, certains insectes ne piquent-ils pas, ne sucent-ils pas, comme certaines mouches (dont la Tsé-tsé) , les moustiques et tant d’autres.

Même l’espèce humaine doit compter ses rhynchotes, gens qui piquent et qui sucent, au point qu’on dise – et ce n’est pas d’aujourd’hui – on m’a piqué mes billes, on m’a sucé jusqu’à l’os, Untel est pire que DRACULA, cet homme-vampire.

La « cour des miracles » n’était-elle pas le royaume des pickpockets, des piqueurs et suceurs à la tire.

Dès lors, qui dit rhynchotes peut bien le dire, tant bien au propre qu’au figuré, parlant ainsi de tout piqueur-suceur de sang, de sève, ou de quoi que ce soit d’autre, aux dépens de sa victime, selon qu’elle s’y prête ou pas.

Notre propos se limitera aujourd’hui aux rhynchotes des revenus, aux rhynchotes salairophages si l’on préfère.

N’y sommes-nous pas amenés à seule fin d’étayer tant soit peu, notre Offre de Projet de Société, à travers la Chronique référence NL2012/392 intitulée : « Oïez ! Présidentiables à la République. » Transmise le 25 Janvier 2012.

Une chronique tendant à sensibiliser notre prochain en ce qui suit :

–    Alors qu’elle se prend pour une Famille Exemplaire au regard de ce Dernier Diner offert par Jésus à ses Apôtres, ce dernier diner si somptueusement célébré et immortalisé dans sa fresque « La Cène », par Léonard de Vinci.

Notre Société réputée hautement civilisée et Exemplairement Humanitaire, n’aurait-elle pas beaucoup à envier, même aux chacals, aux hyènes et autres bêtes dites sauvages quand chacun sait fort bien qu’Aucun des membres de ces familles n’est laissé sans sa juste part.

–    Alors que le Droit de Grève que nous prenons pour Sacré devrait profiter à tous, il n’est plus en fait qu’une adaptation des mandibules à piquer de mieux en mieux et sucer toujours plus, au péril des uns, pour satisfaire à la soif jamais assouvie des autres.

Un rynchotisme devenu tellement complexe, tellement subtil qu’à s’y orienter, mieux vaut mille fois s’aventurer comme Thésée, et sans le fil d’Ariane, dans le Labyrinthe du Minotaure.

–    C’est qu’il n’y a pas que le parasitisme qui rende aveugle, sourd, sans mémoire ni bon jugement.

De la voracité peuvent venir ces disgrâces.

–    C’est que, l’ « Évolution » aidant, ne peut-on pas s’auto-parasiter voracement au point de ne se sentir jamais assez payé, jamais assez emmitouflé quand tant d’autres n’ont rien, sont dans le dénuement le plus total.

Et, dans notre société de «  jamais assez bien payés » :

–   Qui a des yeux pour voir, des oreilles pour entendre ceux qui n’ont rien et qui ne gagnent rien.

–    Qui a en mémoire la réplique du vieil Horace – aux dires de Corneille – à la question de savoir ce qu’eût pu faire son fils fuyant devant les trois Curiasses.

–    Qui a assez de Jugement pour convenir qu’il n’y a pour certains, eu égard à leur exclusion, que deux alternatives hypocritement désavouées.

Non pas de mourir ou d’être secouru par un beau désespoir, car ce serait lequel.

Mais d’en finir avec ses jours, ou de voler comme y oblige la société.

–    Qui a assez de Jugement – ou de perspicacité dans son Jugement – pour se dire que les attroupements de jeunes devant ces pseudo-pôles-emploi sont significatifs d’une démarche honnête et vaine finissant en forums géniteurs de gangs.

–    Qui a assez d’honnêteté et de courage pour reconnaître que même les rats régulent leurs naissances pour s’assurer qu’ils puissent subvenir aux besoins de leur société quand nous ne faisons que compromettre la nôtre, poussés par le profit.

Et, dans notre société de « Jamais assez riches » :

–    Qui se dit qu’il pourrait se passer de certains loisirs sans nuire à son bonheur.

–    Qui se dit qu’il pourrait s’abstenir de certains achats sans nuire à son confort.

–    Qui se dit qu’il pourrait s’affranchir de certaines habitudes sans perdre de son image ou de celle qu’on voudrait se donner.

–    Qui se dit qu’en faisant fi du superflu, qu’en ne jetant pas au jeu pour être millionnaire, qu’à modérer sa rage à jouer les Don-Juan ou les Gens de bonne société, qu’en vivant bien, tout simplement, bien suffisante serait sa paie.

Qui se dit ces choses là dans notre société.

Dès lors, à moins de prendre conscience, à moins de prendre conscience, de s’éduquer soi-même pour être à même de propager l’éducation propre à faire que nul ne soit laissé pour compte, que chacun ait sa part comme c’est le cas dans toute bonne famille où nul n’est écarté ni privé de sa juste part de la chose commune :

Comment peut-on comprendre notre Projet de Société.

A moins de le comprendre et de s’y mettre, quelle chance a-t-on de confesser ses rynchotes et de s’en affranchir.

A moins de le comprendre quelle chance a-t-on d’éviter cet enfer de Dante qui ne laisse à personne une chance de s’en tirer.

Notre ambition vorace, notre autorynchotisme sont cet enfer, tentons, s’il en est encore temps, de nous le confesser.

Remarque : Nos chroniques expriment l’opinion de « Martinique Province Française », un Mouvement Français dont la consistance se confirme de jour en jour.