Montréal

Nouvelles

Chroniqueur, ne vous déplaise.

24-01-2012

Chroniqueur, ne vous déplaise.
Par Éric E.G. NOGARD

Quoi de plus normal, pour peu qu’on y pense, que les Chroniques d’ Éric E.G. NOGARD ne plaisent pas à tout le Monde.

Et quoi de plus normal comme Corollaire, ce qui n’arrive pas souvent il est vrai, que quelques pierres lui soient jetées.

Quand on n’est pas de nature à supporter ces petits désagréments, on ne choisit pas de se faire chroniqueur, tout simplement.

D’ailleurs, quel chroniqueur serait heureux que ses textes demeurent sans réaction aucune, que même pas un chien ne suive son corbillard.

Il est bon pour la chronique et il est bon pour celui qui l’écrit, que le chroniqueur reçoive, qu’il le mérite ou pas quelques bons coups d’aiguillon de temps en temps.

Rien de tel que la critique pour affûter la plume et la rendre meilleure, féconde et propre au bien de la critique originale, du débat objectif, de l’opinion avisée et lucide.

Aussi, pour le Chroniqueur, s’adresser au Public n’est rien d’autre, en tout cas n’a d’autre but qu’une quête désintéressée de commentaires, de critiques, de tests toujours renouvelés.

Hélas, il y a ceux qui voient les choses autrement, il y a ceux qui répliquent à leur façon, une façon certainement significative de leur égo, de leur niveau, de ce qu’ils valent.

Car, on a beau dire, au stade de civilisation et de civisme où nous sommes parvenus, où nous croyons être parvenus, pensons-nous que :

–    Des insultes anonymes ou pas soient la meilleure réponse à un texte adressé à visage découvert.

–    Des reproches gratuits, sans le moindre fondement, soit la meilleure réplique qu’on puisse opposer à un point de vue – juste ou pas – néanmoins exprimé de bonne foi et étayé en conscience.

Dire et croire avoir répondu :

« Vous êtes un Connard, un Nègre Domestique, un Valet de pied, Combien vous paie-t-on pour déconner, débarrassez le plancher de la Martinique ».

Faire de telles réponses, n’est-ce pas montrer qu’on pourrait trouver mieux à dire moyennant un rien d’effort et un zeste d’honnêteté.

Sans compter que ces choses peuvent se dire, pourquoi pas, à condition qu’on les fonde, bien entendu.

Car dire, c’est bien, établir, c’est mieux.

En tout cas :

–    Le Connard n’est pas toujours celui qu’on pense, pas plus que l’aliéné d’ailleurs.

–    Être Valet n’exclut pas qu’on puisse avoir autant de bon sens et même de jugement que certains employeurs de valets.

–    On me paie certes pour mes chroniques, et pas seulement d’injures, mais pas d’argent : si chacun des destinataires directs m’adressaient un seul €uro par mois pour mes chroniques, je pèserais certainement moins lourd sur les épaules de ma famille.

Mais il faut que je vive, et on ne vit pas que d’argent, alors je suis Chroniqueur !.. Ne vous déplaise.