GRANDEUR D’ÂME ET VRAI PARTAGE.
Par Claude Snow        Â
Un phénomène dont on entend peu parler et qui pourtant témoigne de la grandeur d’âme des gens ordinaires est le partage de l’emploi.
Ceux qui ont travaillé un nombre de semaines suffisant cèdent volontairement leur emploi, avec l’approbation de leur patron, pour se faire remplacer par d’autres qui risquent de ne pas pouvoir toucher l’assurance-emploi, l’hiver venu.
Le travail saisonnier étant devenu une denrée rare de plus en plus écourtée, ils veulent ainsi donner la chance à ceux qui n’ont pas assez de semaines de travail assurables de pouvoir bénéficier eux aussi de la sécurité du revenu.
Cette solidarité entre les travailleurs m’épate beaucoup puisqu’elle est un exemple de générosité tout à fait gratuite, d’autant plus qu’elle se traduit par une diminution du revenu annuel pour ceux qui cèdent ainsi leur emploi.
En renonçant ainsi à une partie de leur revenu pour en faire profiter d’autres moins fortunés qu’eux, ils nous laissent entrevoir ce que pourrait être une société équitable où la richesse est mieux redistribuée.
Si seulement cet exemple de partage de bénéfices pouvait se transposer sur le plan de l’impôt et amenait les gouvernements à taxer davantage les plus riches. L’État aurait alors plus d’argent pour les programmes sociaux et éviterait de faire planer le spectre du déficit et de la récession chaque fois qu’on lui demande plus d’assistance pour les moins nantis.
Comité des 12
Caraquet
