Montréal

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Pince-toi le nez et… avale …

20-09-2011

Pince-toi le nez et… avale …

Par Éric E.G. NOGARD

 

Il fut un Temps où c’était comme ça. C’était le Temps du Vermifuge, c’était le Temps du Chénopodium, un Temps pas tout à fait oublié par ceux pour qui il était redoutable.

 

Un Temps où, pour faire passer la Purge, on l’escortait de deux sucreries assorties d’un pincement de nez et hop ! On avalait.

 

De nos jours, puisque les Temps changent et qu’avec eux doivent changer les Habitudes, n’est-ce pas la Sucrerie qu’on fait passer entre deux Purges !.. A chacun sa façon de voir les choses.

 

Néanmoins, c’est l’impression que donnent certains de nos Médias, à force de nous bourrer de leur Méli-Mélo Linguistique.

 

 

En fait, c’est du Créole et du Français qu’il va s’agir dans notre propos.

 

Et c’est sur le Fondement des Impôt que nous payons – et sans lesquels, existeraient-ils – que nous prenons la Liberté de notre propos.

 

 

Voilà deux Langues réputées Majeures, donc supposées capables de tenir sans béquilles sur leurs jambes.

 

Or, à ce qu’on dit, elles ne s’aimeraient pas l’une l’autre, elles se trouveraient même engagées dans une sacrée querelle d’influence, au nom de quel principe avouable ou de quel intérêt qui vaille, nul ne saurait le dire.

 

Dès-lors, le mieux qu’on puisse faire, ne serait-il pas de :

 

–       Reconnaître à chacune d’elles sa Légitimité, son Droit de Cité, sans qu’il soit question de Tolérance au bénéfice ou de l’une, ou de l’autre.

 

N’est-il pas vrai que le propre d’un Droit est d’être Reconnu.

 

De même, Tolérer un Droit, n’est-ce pas faire Injure au Droit.

 

Et de même la Tolérance ne Concerne-t-elle pas le NON-DROIT et ne regarde-t-elle pas le Bon-Vouloir-du-Prince, sa « Bénévolence » pourrions-nous dire, ou ses petites faiblesses.

 

–       Sauf à passer à côté de cette Identité tellement recherchée en même temps que la Dignité, sortir le Créole et le Français de cette promiscuité nauséabonde et perverse qu’entretiennent les Médias, nul n’étant tenu de demeurer dans le brouillamini de l’indivision, pourquoi entretenir cet enchevêtrement linguistique qui ne profite à personne, qui ne profite à rien, l’orthographe et la grammaire pouvant en témoigner dans leurs camps respectifs.

 

 

Est-il à ce point impossible, voire inconcevable, dans les Médias Officiels, d’assigner strictement à telle langue son secteur Espace-Temps, de faire autant pour l’autre.

 

D’autres Pays y parviennent, la Martinique n’en serait-elle pas Capable, elle qui, à l’entendre, aurait tant de Moyens et Vertus.

 

Qui s’en plaindrait. Qui serait malheureux d’avoir dans la langue de son choix, son Horoscope, son Tiercé, ses Avis, ses Annonces, ses Nouvelles… etc… etc, sans sirop dans son rhum et sans eau dans son vin.

 

En Vérité, chacun n’y trouverait-il pas son Compte et sa Mesure.

 

 

Ainsi, chacun saurait à quelle heure ou à quelle page il trouverait « sa Langue » et nul ne ferait grief à l’autre de décliner Rosa Rosae, Rosarum, au lieu d’ânonner Rosa la Rosse.

 

Aucune Langue ne lancerait à l’autre « Me fa Cagas, de te coller à mes basques. »

 

 

Car en fait :

 

Il semble bien que l’une se cramponne à l’autre, tel le lierre au mur pour grimper.

 

Il semble bien que, tel le liseron qui s’attache à l’arbre pour s’élever, l’une ne puisse lâcher l’autre.

 

N’est-il pas temps de faire la part des choses, la part des apparences et celle des réalités.

 

Qui propose un meilleur moyen d’y parvenir, que de mettre strictement ces deux Langues, l’une et l’autre en solo.

 

Le Français en Stricto-solo par-ci, le Créole en Stricto-Solo par là.

 

Peut-être y trouveraient leur compte et leur mesure les Martiniquais qui se disent Français, même s’ils ne sont que des Serviteurs de la France.

 

Certainement y trouveraient leur Compte ainsi que leur Mesure les Martiniquais « Tous Créoles », même s’ils sont tous de Grands Dignitaires de la Négritude, voire les Grands Vizirs du Tout’Monde, ou les Grands Prêtes du n’importe quoi.

 

Dès-lors, nul n’aurait plus à se pincer le nez pour avaler telle langue ou telle autre.