Montréal

Nouvelles

Fragilité humaine – 4 Universalité de l’insanité

13-09-2011

Fragilité humaine – 4 Universalité de l’insanité

Par Michel Frankland                

When we remember we are all mad,
the mysteries disappear and life stands explained.
– Mark Twain

Nous avons ensemble  considéré trois aspects de la fragilité : la compensation émotive amenée par l’incapacité  à gérer l’information qui grandit au-delà de nos capacité ; le manque de jugement dans les procès et les conflits ; enfin, le dilemme du politicien généré par l’incapacité du citoyen moyen de saisir la nature complexe des questions politiques modernes.

Nous franchissons ici un cap : l’être humain n’est pas seulement fragile ; il est généralement insane ! La vie, et singulièrement la vie publique,  nous prouve en cent manière la validité de la remarque assassine de Twain. Considérons ensemble quelques ouvertures sur notre monde tel que nous le révèlent les Nouvelles que nous véhiculent au quotidien les médias.

  1. Au nom de Dieu, qu’une des premières sourates du Coran qualifie de miséricordieux,  on envoie deux avions en pleine ville s’écraser sur un des symboles de la puissance américaine. Il y a des milliers de morts.  On danse de joie dans certaines villes du Moyen-Orient.

 

  1. Obama est élu en pleine crise. Des petits génies de la combine financière ont échafaudé un plan cynique pour empocher des centaines de millions. Ils créent l’équivalent d’une pyramide de  Ponzi (principe des trucs à ventes pyramidales). Leur plan inclut plusieurs niveaux. Il s’agit  des «subprimes» ou prêts à très haut risque.  Le principal champ d’application fut la vente de maison à des personnes dépourvues des moyens financiers pour la signature d’un bail.  Qu’à cela ne tienne !  On garantit pendant un an au pauvre type des intérêts gérables.  On lui fait signer également, dans le tas de paperasses, l’impossibilité légale de vendre.  Évidemment, après  quelques mois d’euphorie à faire signer des contrats triplement lucratifs (commission de l’acheteur, du contracteur de la maison neuve et de la propriété d’une demeure qui sera bientôt dévaluée et qu’on compte revendre quelques années après à bon prix), ce système soufflé à l’hélium du délire du gain s’effondre.  Il s’ensuit une crise majeure. Plusieurs sans-logis, une perte de confiance tous azimuts dans la société américaine. L’économie périclite.

 

Eh bien, que fait Obama ? Il mobilise les servi ces d’un des manants en chef,  as de Wall Street, où une bonne partie du complot s’est tramée.  Incroyable ? C’est un fait.  Et que propose le beau merle à quotient ? De renflouer les banques !

Mais précisément, les banques ont agi comme larrons en foire. Elles ont participé activement à ces prêts insolvables, croyant que la pyramide continuerait à fonctionner. C’était elles, les propriétaires des maisons.  Elles calculaient qu’un jour, après le dégonflement certain, les maisons redeviendraient chères.  Ce jour n’est pas venu.

 

Mais  tenez-vous bien ! Obama pige dans les milliards des taxes durement gagnées par le peuple et renfloue les banques !  Il crée un déficit  monstrueux.  Il s’étonne même, sublime naïveté, que les banques et entreprises financières reprennent rapidement leur pratique de salaire faramineux avec  parachute de millions en fin de carrière, même si l’entreprise est largement déficitaire.

 

Jim  Laxer, il y a plusieurs décennies, avait évalué le rapport des salaires entre employés et patrons. Il était de 8 pour 1 au Japon ; de 40 pour 1 aux États-Unis. Ce qui le scandalisait. Aujourd’hui, ce rapport américain est près de 10 fois 40 pour 1. Le truc est simple. C’est le principe du «Old boys Club» : ce sont les mêmes personnes  qui, dans des postes de direction, se votent ces salaires scandaleux.

 

On penserait que les politiciens américains voleraient au secours du peuple. Il n’en fut rien. D’ailleurs, une élue américaine monta au créneau,  avec entrevue à CNN et autres médias influents.  Elle expliqua  clairement le désastre à quoi les subprimes mèneraient. Peine perdue.  L’ancien président des finances américaines et consorts avaient bien fait leur devoir. Ils convainquirent  les élus de maintenir les subprimes.  On constata par la suite, en questionnant les politiciens, qu’ils n’avaient rien compris au sujet !…

 

Vous avez saisi l’insanité ? La haute finance s’est farci la cervelle de son délire. Elle l’a confondu avec la réalité. Et ce sont pourtant des individus assis loin à droite de la courbe des quotients.  Leur plan nauséabond leur a obscurci l’esprit.

 

Mais il y a pire ! L’insanité s’avère plus mortelle  ailleurs. C’est ce que nous verrons dans le prochain article. En  entendant, je vous laisse avec cette peinture de Jérôme Bosch. Vous avez sûrement pigé le lien avec  la pensée de Twain…

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