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Les embûches de l’intégration des immigrants (2)

17-08-2011

Les embûches de l’intégration des immigrants (2)

Par Zénon Mazur

 

Cette proposition en choquera peut-être certains lors d’une  première analyse. Si nous regardons froidement le problème de la non-intégration, il est possible que cette proposition soit en bout de ligne la moins choquante. Même s’il n’existe pas de solution facile ou absolue, nous pouvons explorer comme hypothèse de travail certaines avenues de réflexion, sans pour autant tirer de conclusions hâtives et superficielles.

En première analyse, la pauvreté semble bien la cause du problème, et il n’est pas question de le nier. Les racines de la pauvreté se nourrissent pourtant à plusieurs causes dont celle engendrée par un revenu plus élevé que celui du pays d’origine. Prenons comme exemple une famille originaire d’un pays sous-développé qui bénéficie de toutes les mesures sociales énumérées plus haut; son niveau de vie augmente d’un facteur dix dès l’arrivée. Pour certains de ces individus ainsi que pour les membres de la famille, c’est déjà le comble de la réussite; ce qui est absolument compréhensible.

Une telle politique peut toutefois avoir des effets non désirés : l’immigrant est alors moins enclin à améliorer son niveau de vie. Un tel comportement peut nuire considérablement aux enfants de ces immigrants et développer une mentalité de satisfaction avec absence de désir de développement plus élevé.

Notre but n’est pas de lancer une polémique sur ces avantages économiques, mais plutôt d’insister sur la nécessité d’intégrer les nouveaux arrivants dans notre société. Voilà beaucoup de vœux pieux, mais quelles sont les mesures de d’encadrement apportées à ce type d’individus? Le morcellement de la société provoque des antagonismes raciaux et ethniques dont le coût social est exorbitant. Il suffit de considérer la situation de Montréal et de sa couronne. Voulons-nous construire la société de demain, ou assister sans bouger à la naissance d’une dichotomie de plus en plus importante et coûteuse sur le plan social ? Notre société est déjà partagée selon la langue, la race, et de plus en plus maintenant selon la religion. La confrontation est inévitable quand une minorité tente d’imposer ses traditions plutôt que de viser une contribution constructive et enrichissante à la majorité qui l’accueille. Paradoxalement, les nouveaux arrivants cherchent ici un niveau de vie plus élevé, une aventure culturelle ou encore une paix inexistante dans leur pays d’origine. On doit alors se demander pourquoi certains individus cherchent à tout prix à imposer leurs coutumes et revendiquent de façon abusive certains privilèges.

En courtisant des associations ethniques et en octroyant  des importantes subventions en vue de promouvoir certaines activités, et cela dans l’unique but à très court terme d’aller chercher des appuis politiques, les politiciens portent une bonne part de responsabilité dans la ghettoïsation de la société. Cette pratique politique est-elle la solution aux problèmes d’intégration ? Cette approche fait-elle la promotion d’une société intégrée et unie ? J’en doute.

Le soutien aux différentes communautés doit être un des éléments d’une approche globale.

Durant ces rencontres, les postulats énoncés allant dans le sens des revendications doivent cesser. À titre d’exemple citons l’intervention d’un groupe ethnique durant la dernière compagne électorale. Leurs leaders demandaient au parti fédérale l’abolition de la loi 101 au Québec. Ceci m’interpelle sur l’intégration de cette communauté, car une intégration minimale nécessite une connaissance primaire de nos structures politiques, tant de la juridiction fédérale, provinciale que municipale.

Je peux me résumer en affirmant que je suis fier des différents immigrants qui contribuent grandement à construire notre société. Toutefois, certaines pratiques, certaines mentalités et certains acquis favorisent l’exploitation abusive de notre société par une minorité de nouveaux arrivants. Il est de  notre devoir de citoyen de faire une analyse en profondeur et de remédier rapidement à certains abus. L’équilibre de notre société en dépend.