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Les centrales syndicales et …

29-09-2010

Les centrales syndicales et

des groupes d’économistes

donnent l’heure juste

sur la dette du Québec

Le 15 juin dernier, la FTQ, la CSN , la CSQ, et des groupes d’économistes, ont fait une sortie publique afin de donner l’heure juste sur la dette du Québec. Cette sortie sans précédent a été organisée à la veille des sommets du G8 et du G20 alors que le gouvernement Harper s’apprêtait à agiter l’épouvantail de la dette pour inciter les pays membres à adopter des mesures d’austérité plus sévères et dans la foulée du budget Bachand où le même épouvantail a servi d’accélérant pour un retour précipité à l’équilibre budgétaire.

Le message de cette déclaration publique s’est articulé autour d’une étude de l’économiste Louis Gill, intitulée L’heure juste sur la dette du Québec et rassemblait le collectif Économie autrement, l’Institut de recherche sur l’économie contemporaine (IREC) et l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques.).

Un double Les économistes ont dénoncé le double discours du gouvernement sur l’ampleur de la dette québécoise selon qu’il s’adresse aux autorités de réglementation des marchés financiers des pays prêteurs (60 % du PIB) ou qu’il veuille noircir volontairement le portrait (94,5 % du PIB) en joignant à la dette québécoise une portion de la dette canadienne qui n’a pas à lui être imputée.

On peut lire en préambule de l’analyse de Louis Gill que « pour camper le décor en vue du budget de l’année 2010-2011 et convaincre la population de la nécessité des mesures assassines qu’il allait contenir, la réduction de la dette a été présentée comme une urgence nationale par le gouvernement (du Québec), ses “experts indépendants” et tous les partisans de la vision “lucide”.

« Ce n’est pas parce qu’on colporte et martèle, même à grande échelle, un mensonge éhonté que celui-ci devient vérité. Non, la population du Québec ne vit pas au-dessus de ses moyens. Non,nos services publics ne sont pas sclérosés et la privatisation fait partie du problème et non pas de la solution. Non, notre dette n’est pas hors contrôle et s’appuie sur des actifs tangibles et intangibles de qualité », a indiqué le président de la FTQ, Michel Arsenault.

« Oui, il faut prendre la dette au sérieux. Mais il y a des limites à ne pas tenir compte des signaux qui nous viennent à la fois des États-Unis et d’Europe sur les dangers bien réels d’un retrait prématuré des mesures de soutien à l’économie. Cela risque de produire l’effet contraire », a-t-il fait valoir.

Les économistes et les leaders syndicaux ont également abordé les thèmes du remboursement de la dette et du préjugé tenace voulant que les déficits budgétaires à l’origine de la mauvaise dette du Québec soient le résultat d’excès de dépenses.

Cette sortie publique des centrales syndicales et d’organismes de recherche constituait une première et annonce de prochaines collaborations fort intéressantes pour donner des points de vue différents et… l’heure juste au public.

Claudette Carbonneau,