L’UTILISATION DU NALTREXONE À FAIBLES DOSES :
UNE VOIE ENCORE À L’ESSAI.
Une lueur d’espoir dans l’avancée pour sortir de l’autisme?
(2ème partie)
par Abel Arslanian
Certains produits contenus dans le tabac, l’alcool, le chocolat, les opioïdes ou ayant des structures moléculaires proches des endorphines, vont déclencher le même effet que les endorphines, à savoir une sensation de bien-être. Les endorphines naturelles produites par le corps sont ainsi chimiquement (moléculairement) semblables à la morphine.
Par ailleurs, on sait aussi que l’exercice physique très intense va déclencher la sécrétion d’endorphine dans le corps : extase et sport extrême! L’exercice favorise-t-il en quelques sorte la bonne santé ?
En 1985, Dr Bernard Bihari, de New York, a découvert les effets de doses minimes de Naltrexone (LDN Low Dose Naltrexone) variant de 1,5mg à 4,5mg par jour, sur le système immunitaire. Cette dose faible de Naltrexone, prise quotidiennement par voie orale ou par application dermique (sous forme de crème), semble stimuler le système immunitaire.
En utilisant le Naltrexone à faible dose le soir au coucher, on provoque un blocage des récepteurs opioïdes (au niveau du cerveau), entre 2h et 4h du matin. Cela va avoir comme conséquence d’augmenter les quantités (réserves) d’endorphines circulantes ( dans la circulation sanguine) sous la forme de bêta-endorphines et d’enkephalines.
Le fait d’utiliser des doses faibles de Naltrexone (1,5 à 4,5mg/jour) semble donner peu d’effets secondaires. On peut observer l’apparition parfois d’insomnies surtout dans les 10 premiers jours d’utilisation. Il faut signaler aussi l’importance d’éviter d’utiliser ce produit quand on fait usage ou qu’on suit un traitement hormonal de remplacement pour la thyroïde , c-à -d quand on prend de la synthroïde. L’utilisation de Naltrexone à faibles doses est aussi à éviter chez les personnes qui ont des problèmes ou des maladies du foie, celles qui ont subi un transplantation d’organes ou qui font usage d’immunosuppresseurs.
Il semble que le Natrexone à faibles doses semble être utile dans d’autres maladies comme les maladies auto-immunes, le psoriasis, l’arthrite rhumatoïde, la fibromyalgie, le syndrome du colon irritable…
Au niveau de l’autisme, on a observé que l’utilisation du Naltrexone à faibles doses contribue à améliorer l’humeur, le langage, la socialisation, le contact des yeux… À ce propos, Dr Jaak Panksepp, du département de psychologie de l’université Bowling Green, s’est intéressé aux effets du Naltrexone à faibles doses sur l’autisme. Certaines recherches semblent démontrer la présence de quantités importantes d’endorphines (bêta-endorphines) au niveau du système nerveux central (et le cerveau) chez les autistes. Donc, en utilisant le Naltrexone à faibles doses, on bloque ces récepteurs d’endorphines au niveau du cerveau et on libère ainsi les endorphines vers le système de la circulation sanguine en les rendant donc plus disponibles aux cellules, par exemple du système immunitaire, ce qui va contribuer à provoquer une stimulation de ce système immunitaire entre autres.
On a fait le rapprochement entre la présence chez les enfants autistes de maladies inflammatoires touchant les intestins (iléon, colon) et les opioïdes provenant de la mauvaise transformation du lait et du blé qui se retrouveraient en grande quantité, en raison de cette défectuosité au niveau intestinal, au niveau du cerveau avec comme conséquence un ralentissement des fonctions cérébrales. C’est ce qui explique l’engouement de nombreux parents d’enfants autistes à adopter un régime strict sans gluten (retrouvé dans le blé) ni caséine (retrouvé dans le lait).
Il semble qu’on a observé un niveau bas des endorphines dans le sang des personnes souffrant de maladies auto-immunes. L’utilisation du Naltrexone à faibles doses n’a cependant aucune action directe sur la maladie mais il va modifier le niveau d’endorphines circulant pour que le système immunitaire fonctionne mieux. Une fois qu’on a élevé ce niveau d’endorphine, les communications qui gèrent le bon fonctionnement des cellules T commence.
Les cellules T ou lymphocytes T (les lymphocytes sont une variété de globules blancs du sang qui interviennent dans la réponse immunitaire). Ces lymphocytes T (appelés ainsi car leur développement s’achève dans le Thymus) jouent un rôle important dans la réponse immunitaire secondaire et sont responsables de l’immunité cellulaire. Les cellules reconnues comme étrangères (bactéries, cellules cancéreuses…) vont être détruites grâce à ces cellules T.
On a plusieurs sortes de cellules T dont les cellules T cytotoxiques ou cellules Tueuses.
La réponse immunitaire vis à vis d’organismes pathogènes va impliquer l’activation des cellules T et donc va jouer un rôle important dans l’immunité et le système immunitaire.
Comme pour tout ce qui touche les maladies dont l’origine et le traitement ont encore beaucoup de zones obscures, il faut rester très vigilant et très prudent, consulter son médecin et d’autres professionnels de la santé afin de voir l’utilité et l’usage éventuel du Naltrexone à faibles doses chez les autistes.