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L’AMENDEMENT DU BUDGET

14-04-2010

L’AMENDEMENT DU BUDGET

Par Zénon Mazur

 

Le budget récent de notre gouvernement suscite des polémiques plutôt acharnées, et souvent de la part de l’opposition démagogique. L’opposition réclame plus de taxes des entreprises, sans mentionner que des entreprises ont des choix de relocalisation dans d’autres pays. Aujourd’hui, les gouvernements sollicitent des investisseurs  et rarement voyons-nous le processus à l’inverse. N’oublions pas que le gouvernement, via les taxes sur revenus des employés, collecte sa part des bénéfices. Donc, si nous taxons davantage l’employeur, nous risquons de perdre des emplois.

Nous n’avons pas les moyens de nous offrir certains services pourtant …nous continuons!.

Je commence par les garderies à 7$ offertes universellement. Pourquoi le gouvernement n’ajuste pas le prix en fonction du revenu?

Ensuite, le budget ne prévoit pas de mesures pour assainir la fonction publique.

En 2003, Monsieur Charest nous a promis de diminuer la taille de la fonction publique ;  c’est exactement le contraire qui s’est produit. Car la taille de la fonction publique a augmenté de 6% au lieu de diminuer. Servons -nous d’un exemple : la population de l’Ontario est 30%  plus élevée que la population  du Québec, mais nous avons 25% plus de fonctionnaires qu’en Ontario !

Observons ensuite les sociétés publiques et parapubliques ou disons plutôt des principautés. Les dirigeants se votent des bonis, des récompenses pour des services obscurs et souvent incompréhensibles. Les mandarins ont des salaires plus élevés que le premier ministre.

À titre de comparaison, le directeur d’un cégep ou d’une commission scolaire gagne plus que le ministre de l’Éducation. En plus, à la fin de son contrat, il reçoit un parachute doré  beaucoup plus élevé qu’un député après deux mandats. Un recteur d’université gagne trois fois plus que le premier ministre.

Pourtant, notre premier ministre nous a annoncé avec grande fierté le gel des salaires des députés et des ministres. Encore une fois, je considère le postulat non productif et non avenant, car nos élus sont actuellement sous-payés par rapport aux fonctionnaires.

Nous avons encore droit à la promesse basée sur une spéculation non fondée. Le gouvernement nous promet le retour à l’équilibre budgétaire en 2014. Permettez-moi de paraphraser « les cyniques » : L’Équilibre garanti ; sinon, le déséquilibre remis !