TiKTOK OU LE CHEVAL DE TROIE DES CHINOIS
par Michel Frankland
TIKTOK, d’abord dénoncé par des haut placés américains comme un instrument d’espionnage chinois, a continué – sans réaction des Chinois –, à plaire à une part de plus en plus considérable de la population américaine, et occidentale en général. Pour reprendre l’expression biblique dans une dimension seulement humaine, TIKTOK s’est fait tout à tous. TIKTOK ouvre sur tout, des jeux variés, des ventes de produits abondants, comme Alibaba ou Amazon. J’ai même constaté une notice de TIKTOK offrant de la pornographie.
TIKTOK, en somme, est devenu une commodité. On parle de TIKTOK comme on parle d’Instagram ou des produits du FAST FOOD. Une accessibilité commune.
Mais TIKTOK comporte, comme l’avait découvert le contre-espionnage américain, des aptitudes optimales de collectes de données. Ils connaissent les goûts, le tempérament, les désirs, joies, répugnances, colères, haines et peurs de millions d’Occidentaux, voire de tous les citoyens de la planète. Un expert m’a même affirmé qu’ils peuvent capter le visage des personnes utilisant TIKTOK sur internet. Comprenons aussi qu’ils prennent bonne note des relations internet de leurs clients d’origine.
On saisit le chantage discret qui en découle, ainsi que l’utilisation des faiblesses et désirs des gens espionnés. Identifions deux cas.
Leur dossier contient un Américain idéaliste, fasciné par la gauche, et qu’une basse manœuvre lui a fait ravir la présidence de l’entreprise par un collègue, laquelle allait normalement lui être attribuée. Or, les produits électroniques hyperspécialisés de cette entreprise, destinés en principe à l’armée américaine, sont contrôlés par le FBI. On téléphone au perdant. On choisira la meilleur voie, soit le chantage parce qu’on tient sur lui des fautes sérieuses qu’il a gardées secrètes, ou alors la voie de la persuasion. Un homme au cœur si noble peut-il accepter que des GIs utilise à des fins humainement criminelles un tel engin ? – La Chine serait bien aise de posséder ce produit.
Deuxième exemple. Un individu fort riche a déjà laissé entendre son admiration pour les femmes asiatiques. Mais les agences de rencontre l’ont déçu. Il reçoit un téléphone d’un Chinois en visite d’affaires à New York. Il a appris « par hasard » son engouement pour les femmes asiatiques. Or, justement, sa cousine est admirablement belle et distinguée. Elle détient de l’Université de Pékin une maitrise en sociologie. Et, continue « le cousin », elle rêve de vivre aux États-Unis. Rencontre positive – elle est admirablement belle, discrète, etc. Union conclue.
Les Chinois viennent de placer au sein d’un foyer riche et influent une super-espionne.
Les Chinois, via TIKTOK, enregistrent une mine de renseignements. Le FBI est toujours sur la touche. Mais TIKTOK est entré dans les mœurs. Par analogie, les agences américaines luttèrent en vain contre le commerce illicite de l’alcool. Parce que le peuple désirait prendre un coup de temps à autre. De même, le génie chinois a rendu ce « Cheval de Chinois» plaisant à un grand nombre de citoyens. Aucune agence gouvernementale ne peut contrôler un goût populaire. Les Chinois l’ont bien compris.
