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Le tout n’est pas de dire « C’est un trésor de Guerre ».

12-06-2017

Le tout n’est pas de dire « C’est un trésor de Guerre ».

 

Éric EG Nogard

Chroniqueur.

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Le tout n’est pas de dire « C’est un trésor de Guerre ».

F1 : École Laïque et Obligatoire, Français Gratuit.

 

Sans que soient mis en doute la Pertinence et le Courage de certaines Prises de Position.

A quoi attribuer la guerre des Langues qui est faite en Martinique : au désir de coexistence du Français ou à la soif de son rejet, ce qui eût été fait depuis longtemps peut-être, si le Créole pouvait voler de ses propres ailes.

A quoi attribuer ces subites déviations à l’égard du Français : à la subite dévotion ou à l’opportunisme, qu’il soit chromosomique ou par déviration circonstancielle… ne cinglons-nous pas vers les pires déconvenues Socio-Politiques que nous ayons jamais connues.

Voilà qu’un écrivain martiniquais, doyen d’Université des Antilles Françaises, sur Boomerang, émission de France-Inter du jour de la Saint Médard de ce mois de Juin 2017, claironne à qui veut l’entendre :

« Le Français fait partie de notre trésor de guerre,

A nous, descendants d’esclaves ».

C’est très bien de le dire, mais peut-être, conviendrait-il mieux de l’établir, si possible sans amalgame ni contorsions et confusions verbales.

L’Esclavage est une chose, la Prise de Guerre en est une autre, ils ne nous semblent rien à voir avec l’Inculcation du français au Martiniquais de référence.

Prétendre que le Français est une Prise de guerre du martiniquais descendant de l’Esclavage nous semble une Imposture au « Cri d’alarme ».

Une Imposture dans la mesure où nous avons été témoins de la Passion avec laquelle le Français fut donné par ces Chantres et Champions, qui de la Négritude, qui de l’Antillanité, qui de la Créolité, pour avoir été « Imposé Malgré Eux » Fessées et Pensum scolaires à l’appui, aux Descendants d’Esclaves, emprisonnés dans les Écoles Publiques, Gratuites et Obligatoires, Instituées par le Colonisateur.

L’École Publique donnée pour un Bagne… Le Français pour une Torture.

Quand serons-nous Logiques avec nous-mêmes.

Et, maintenant que bat son plein la guerre juridico-procédurale pour « Les Réparations » aux prétendues Séquelles de l’Esclavage, peut-être conviendrait-il de jeter le Français, ce Trésor de Guerre qui fait que soient « Connus » et Reconnus » de part le Monde tant de nos Descendants d’Esclaves, dans la Balance du Bon Droit.

F2 : Que seraient-ils sans le Français.

Le Français, loin d’être un Trésor de Guerre, eu égard aux Réticences qui lui furent toujours opposées, doit être pris pour une Réparation Fondamentale au Mal qui nous a été fait par l’Esclavage.

Car sans le Français, malgré les efforts désespérés pour qu’il lui soit préféré le Créole, de quel CÉSAIRE, de quel FANON, de quel GLISSANT, de quel CONFIANT aurait-il jamais été question en dehors du battement des vagues des rivages de la Martinique… ils eussent été des Bougres, tout simplement.

Bon Bougres ou mauvais Bougres, mais des Bougres, autant dire des

Sutor, ne supra crepidam,

Des Cordonniers pas plus hauts que leurs Sandales.

Comme quoi.

Sans ostraciser les Torts de la France dans le traitement de ses Anciens Esclaves, peut-on permettre les allégations les plus approximatives concernant le Français, surtout par ceux qui en ont le plus profité.

Certes la France a ses petites méchancetés qu’au « Cri d’Alarme » nous ne manquons pas de dénoncer chaque fois que l’occasion nous est donnée.

En revanche, sachons lui reconnaître ses Générosités.

Et, Oremus.

Et, prions que le Martiniquais demeure assez sage pour comprendre qu’en l’État des Choses, sans le Français, la Martinique est toute nue, voire Foutue, surtout si elle devait être confiée par les Ballot-Boxes aux Bamboozlers quémandeurs de Bak-sheeshes qui y foisonnent.

Éric EG Nogard

Chroniqueur.

 

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