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Ils étaient de la Côte, pas du même Utérus.

01-06-2017

Ils étaient de la Côte, pas du même Utérus.

 

« Les Frères de la Côte », ce « Havre » ouvert à tous par les Errants des Mers :

 

      A ceux Chassés et Pourchassés sur leur Propre Terre.

 

      A ceux Vendus et Chassés de la leur par leurs Propres Semblables.

 

      Aux Maîtres ravagés par l’alcool, le jeu, le vice voire par leur cruauté.

 

      A tous ceux jetés sur nos rivages par le Souffle du Destin.

 

Sortons-les de l’Oubli, ils sont de notre Histoire.

 

L’Antillais est autre chose que le fruit de Colons et d’Esclaves.

 

Éric EG Nogard

Chroniqueur.

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Ils étaient de la Côte, pas du même Utérus.

Libres.

Libres comme le Vent, libres de vivre ou de mourir sur telle côte ou pas, selon leurs règles d’Honneur.

Des Forbans pour les uns, des Renégats pour les autres, des Bons à Pendre dans tous les cas… mais Libres sous leurs propres Lois… les Frères de la Côte.

F1 : Sortons-les de l’Oubli.

Qu’issus de la Flibuste, que fils de la Course au Butin, ils étaient de tous les Cabotages, marchands ou militaires, petits ou grands, Hornier ou de bonne espérance, voire de Bornéo, de Java ou des Fjords enneigés perdus dans le Grand Nord.

Embarqués ici, faute  de matelots, échappés là, histoire de changer d’air ou pour être amputés des jambes et des bras, sans compter les balafres et les têtes éborgnées, la Terreur des Galions… les Frères de la Côte.

F2 : Elles ouvrirent Commerce, au battement des vagues.

 

 

Elles, embarquées à Diego Suarez, à Sumatra, à Brest à Montévidéo, à la suite d’un amant ou par une nuit d’amour enfiévré, arrosée de tafia, sans même le savoir.

Débarquées dans la Caraïbe où elles ouvrirent Commerce au battement des vagues.

Et tous, les uns, les autres, hommes, femmes gone with the wind, ne connaissant ni Couleur, ni Dieu, ni Maître qui vaille un coup tout sec de Tafia, de grappe Blanche à 55o et même davantage pour conclure un ruth des plus enivrants, un combat des plus acharnés sous l’œil des Tropiques.

F3 : Le Cul Sec de « Grappe Blanche » sous l’œil des Tropiques.

L’Utérus dans cette Fraternité ?.. Que Diantre par le Diable.

On était frères comme jamais on ne put l’être, du moins depuis CAÏN, comme jamais on ne le sera, comme seuls pouvaient l’être ces Hardis Boucaniers comme ces fières Dame de Saloon qui furent peut-être the Bonanza of the Colonial Time, avant l’ère des Diplômés, des Grands Propriétaires et Financiers qui s’attribuent sans vergogne la Gloire et le mérite de tout.

F4 : Quel Temps que celui-là, Dieu en fit-il jamais de meilleur.

Oui, les Frères de la Côte qui sauvèrent peut-être les Colons du Sort impitoyable qui leur fût fait en Île d’Ispañola.

Et ces frères de la Côte dont descend certainement plus d’un d’entre-nous, qu’ont-ils obtenu, Juste RIEN d’autre que l’OUBLI.

Cependant, n’en déplaise à nos Livres d’Histoire trop souvent de Pacotille, ils ont été de la Fête ou du Drame qui s’est joué aux Antilles.

A eux se sont mêlés les Autochtones qui n’ont trouvé leur Fuite, leur Refuge et leur Salut, qu’en se mêlant à eux, in their foolish boozy and loving days and nights, everywhere else being a no man land to them.

Such is a truth we must never forget to keep inside the bitter taste of FREEDOM before our new DOMINANTS.

Nous ne descendons pas tous, en tout cas pas uniquement, ni des Colons, ni des Esclaves.

De là peut-être notre tempérament… nous avons aussi du Sang de ces Frères et Sœurs de la Côte qui préférèrent la Pendaison ou l’Amputation des deux jambes à la Mise à Genoux.

Ils étaient Frères de la Côte, pas du même Utérus.

Remember that.

Et, par descendants interposés, libre aux Esclaves de Régler leurs Comptes, tant avec leurs Vendeurs qu’avec leurs Acheteurs et Maîtres.

Néanmoins, qu’ils n’imposent pas leurs États d’Âme à qui ne les ressentent pas.

Les Antilles sont autre chose qu’une affaire entre Esclaves, leurs Vendeurs et leurs Maîtres.

Sortons de ce Carcan !..

Éric EG Nogard

Chroniqueur.

 

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