Montréal

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La Chine en Haiti

14-10-2016

                           La Chine en Haiti …

Par Cyprien L. Garyr

 

La Chine en Haiti, Remplacer anciens régimes Coloniaux peauvres: Chinayiti est pour de meilleurs jours.

– Université Quisqueya (UniQ) et «Le Coin chinois »: Literrature , Histoire, Economie, … Pas de Sorbonne ou Yale University.

– Conseil Haïtien de Développement des relations avec la Chine (CHDC) 2006 – 2016. 10 ans deja.

– Lancement du programme de mandarin comme spécialisation d’études. Maitrise, Doctorat.

– Masse de voyages d’entrepreneurs haïtiens en Chine continentale (Chine Beijing)

– Coopération entre l’État haïtien et l’État chinois, construction d’infrastructures publiques.

    En 2015, $480 Millions, en 2016 $340 Millions pour Aeroport de Port au Prince. Finalement 1 vrai aeroport en Haiti.

– La misere des Diaspos mis a part par de mauvaises informations la ou ils vivent.  CNN, CBS, MSNBC, …

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Haïti lance le premier programme d’apprentissage de mandarin dans la Caraïbe

Publié le 26 septembre 2016

  L’Université Quisqueya (UniQ)et le Bureau commercial de la Chine en Haïti ont procédé ce lundi au lancement officiel du programme de mandarin au cours d’une cérémonie qui s’est tenue à la bibliothèque de  l’UniQ en présence de quelques personnalités du corps diplomatique, de représentant du pouvoir public, du Conseil haïtien de développement des relations avec la Chine (CHDC), de professeurs et étudiants dûment inscrits au cours de mandarin.  

Cette cérémonie était aussi l’occasion pour les initiateurs du programme d’inaugurer « Le Coin chinois », une petite enclave située dans l’un des immeubles de l’UniQ contenant des documents écrits, des matériels audiovisuels permettant aux récipiendaires de faire connaissance et d’apprécier l’histoire de la Chine.

Pour trouver les origines du programme  de mandarin, il convient de remonter à la création du Conseil haïtien de développement des relations avec la Chine (CHDC) en 2006. Le développement ahurissant de ce pays dans le domaine commercial a incité les membres de cette entité, sous la houlette de Mme Dominique Bazin et de M. Mondy Victor, à établir des contacts avec le géant du commerce mondial. Dix ans après la création  du CHDC, beaucoup de pas positifs ont été faits dans le sens d’un resserrement des liens entre la deuxième économie mondiale et l’ex-perle des Antilles. 

En effet, on a constaté un plus grand nombre d’activités commerciales entre les deux pays, des voyages d’entrepreneurs haïtiens en Chine continentale et l’instauration d’une certaine coopération entre l’État haïtien et l’État chinois dans le domaine de la construction d’infrastructures publiques. L’une des réalisations majeures de la collaboration tripartite CHDC/Bureau commercial chinois en Haïti/UniQ est le lancement du programme mandarin et l’inauguration du « Coin chinois » suite un accord paraphé en février dernier entre l’UniQ et le Bureau commercial de Chine en Haïti en vue de garantir l’enseignement du mandarin dans le pays.

L’un des acteurs majeurs de ce programme, M. Jacky Lumarque, recteur de l’UniQ, dans sa prise de parole, a salué les initiateurs de cette activité. Conscient des bénéfices que peut tirer Haïti d’une coopération avec de nouveaux partenaires de l’Asie, M. Lumarque invite les Haïtiens à changer de paradigme et à s’ouvrir à d’autres cultures, d’autres visions du monde.

« Dès l’origine, à cause de l’histoire et de la géographie, la société pré-haïtienne et haïtienne a été et reste quasi exclusivement liée au monde dit occidental, concrètement l’Europe et l’Amérique du Nord, qui sont ses pôles de référence majeurs en matière de culture, d’éducation, d’organisation de l’économie et de conduite de la politique. Or, le monde change et le mode d’inscription d’Haïti dans l’ensemble du monde doit aussi changer. L’histoire économique et politique d’Haïti ne montre-t-elle pas que notre dépendance vis-à-vis de ce référentiel a très peu aidé les Haïtiens à briser le cycle de la pauvreté et à exercer pleinement la souveraineté promise par l’indépendance du pays en 1804? », s’est interrogé le professeur Lumarque qui pense que l’Asie devrait nous intéresser à cause de son développement.

Haïti a intérêt  à éviter l’enfermement et à s’ouvrir à d’autres cultures et d’autres visions du monde, soutient le recteur. « La population haïtienne, au vu du bilan négatif de son développement, a tout intérêt à éviter l’enfermement et à s’ouvrir le plus largement possible aux courants venus d’ailleurs que de l’Ouest, moyennant, de sa part, la mise en place de structures et d’activités en vue d’interagir de manière responsable avec les sociétés émergentes.

« L’Asie, qui a cessé d’être un monde lointain, devrait nous intéresser particulièrement à cause de son importance toujours croissante. Haïti ne peut que gagner à sortir de l’exclusivité des influences occidentales et de leurs systèmes et à y conjoindre les opportunités que pourraient lui offrir les pays asiatiques. 

Pour y parvenir, Jacky Lumarque opte pour la création d’un observatoire haïtien. « Je propose à la communauté académique haïtienne de réfléchir à la création d’un Observatoire haïtien des cultures du monde contemporain non occidental envisagé comme un centre d’activités à faire fonctionner selon une triple dimension d’enseignement, de recherche et de documentation/diffusion. L’Observatoire pourrait être un lieu d’approches multidisciplinaires portant à la fois sur des thématiques et sur des volets régionaux, et centrées principalement sur des questions de gestion de l’environnement physique, politique, économique et culturel. »

« Le but est de contribuer à favoriser un développement de la société haïtienne plus adapté aux évolutions du monde contemporain, en équilibrant nos dépendances habituelles à l’égard des systèmes européens et américains par la découverte de nouveaux modèles de construction de société et par la création de rapports avec les parties autres du monde. »

De son côté, le représentant permanent du Bureau commercial de la République populaire de Chine en Haïti, M. Ling Jun, apparemment très satisfait de la concrétisation du programme et des cours qui ont déjà commencé depuis la semaine dernière, a présenté des félicitations au recteur. Lumarque. Les professeurs et tous les acteurs qui ont contribué à ce que l’Institut Confucius ait un prolongement dans la Caraïbe à travers l’Université Quisqueya. 

«  L’UniQ est devenue ainsi la première université dans la région caraïbe qui fournit le cours de mandarin. Je tiens à exprimer toutes mes félicitations au recteur et aux professeurs ici présents. De nombreux amis haïtiens sont très contents de savoir qu’ils peuvent apprendre le chinois ici en Haïti et se montrent très intéressés à y participer », soutient M. Jun qui en a profité pour informer l’assistance sur l’importance du Coin chinois inauguré également dans la matinée du lundi.

« L’instauration de ce Coin a pour objectif d’aider  les gens à mieux apprendre la langue et de cultiver leur affection pour la culture chinoise. Le Bureau a fait à la bibliothèque un don de livres et matériels audiovisuels reflétant l’histoire, la culture et le développement social de la Chine. Cela renforcera davantage les échanges culturels entre nos deux pays et promouvra l’amitié et la compréhension mutuelle entre les deux peuples. »

« L’Institut Confucius est engagé à enseigner la langue et la culture de la Chine, intensifier les échanges et les coopérations amicales entre elle et d’autres pays, partager les réalisations de la civilisation humaine. Je suis convaincu que l’enseignement du chinois et l’installation de ce coin vont vous fournir une perspective particulière à connaître sa longue histoire et culture splendide », a indiqué le représentant permanent qui formule le voeu que l’enseignement du mandarin puisse porter des fruits abondants en Haïti.

Les deux jeunes professeurs, Liangpu Liu (31 ans) et Yubin Cai (22 ans), ont été présentés à l’assistance qui a tout de suite été charmée par la sympathie des deux jeunes hommes. Si Liangpu, licencié en Commerce international, a eu un séjour en Thailande, à Bangkok, son plus jeune compatriote, Yubin Cai, diplomé de Southwest University of Science and Technology, n’avait jamais quitté la Chine auparavant. Haïti est sa première expérience  en terre étrangère. « Le soleil se lève tous les jours en Haïti. Les Haïtiens comme le soleil, ils se lèvent chaque jour et montrent beaucoup de chaleur vis-à-vis des étrangers », a laissé entendre M. Cai au moment de sa présentation.

Anténor Louissaint, un des étudiants inscrits au cours de mandarin à l’UniQ, ne cache pas sa satisfaction de faire partie des bénéficiaires de ce cours. Les participants sont pour la plupart des professionnels et des entrepreneurs. La méthodologie est très adaptée aux normes d’enseignement d’une langue étrangère et les professeurs sont très qualifiés. Apres les six premières heures de cours, nous maîtrisons déjà la phonétique et l’alphabet chinois en partie.

Parmi les personnalités ayant assisté au lancement du programme de mandarin ce lundi à l’UniQ, il convient de citer l’ambassadeur du Brésil, M. Fernando Vidal, l’ambassadeur argentin, Alejandro Escobar, et le consultant et ex-conseiller présidentiel, M. Guy Noël.

AUTEUR

Cyprien L. Gary

http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/163686/Haiti-lance-le-premier-programme-dapprentissage-de-mandarin-dans-la-Caraibe