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PERSPECTIVE GÉNÉTIQUE 5

24-04-2016

PERSPECTIVE GÉNÉTIQUE 5

 

ÉDUCATION ET QI

 par Michel Frankland

Le QI moyen est par définition de 100. Pour accéder à l’université, l’expérience établit que le succès suppose un QI d’au moins 120. Situons donc le QI nécessaire au succès collégial à au moins 110. Rétrogradons au secondaire. On peut supposer que le QI moyen devrait permettre de passer son secondaire. J’ai déjà lu des chiffres en ce sens mais je ne retrouve plus l’article des chercheurs qui ont écrit sur ce sujet.

 

 

On voit tout de suite le problème. Cela signifie que 50 % des individus ne sont pas équipés pour réussir leur secondaire. Devant ce fait, la gauche se cabre. L’option québécoise consiste à permettre pratiquement à tous de passer leur année même si l’étudiant coule un certain nombre de matières.

 

 

J’ai été frappé de la difficulté des administrations scolaires à admettre ce fait. Les conversations avec certaines d’entre elles me l’ont clairement illustré. On patine. « On ne passe pas tout le monde. Mais disons que quelques échecs, ç’est pas si grave… » J’insiste pour obtenir des précisions numériques. Quel est le pourcentage de ceux qui coulent ? On reste vague. On s’en tient à de tièdes et vaporeuses remarques.

 

 

Certains pays, dont Lynn et Vanhanen nous révèle la faiblesse du QI, versent dans la promotion officielle des sous-doués. Ainsi, l’Afrique du Sud, devant l’hécatombe des échecs, a rabaissé à un niveau ridicule les notes de passage. Par exemple, au Fairmont High School, dont on comprend qu’il s’agit d’une école d’un certain renom, les notes de passages sont les suivantes :

 

Fairmont High School Minimum Pass Requirements

Grades 8 and 9

Grades 10 to 12

English : 50 %

English 40 %

Afrikaans : 40 %

Any 2 subjects on 40 %

Any other 3 subjects on 40 %

Any 3 subjects on 30%

Any other 2 subjects on 30 %

 

Tiré de http://www.fairmont.co.za/academics/pass-requirements.html

 

 

On ne peut mieux claironner la bêtise d’un système. L’objectif de sauver la face se contredit puisqu’il avoue en même temps l’aspect officiellement bidon du diplôme. Un humoriste remarquerait que le système s’avère tout aussi sous-doué que ses étudiants ! Au Québec, c’est à la fois moins pire et plus subtil.

 

Le problème demeure partout entier. Il faut étudier puisque c’est une condition du succès économique. Mais seulement 50 % de la population peut réussir son secondaire. Et encore s’agit-il des pays où le QI moyen, avec des tests identiques, se trouve sensiblement égal à 100. C’est le propre du Canada, mais une majorité de pays, comme l’ont montré Lynn et Vanhanen, sont nettement moins lotis. Ainsi, il y aurait peut-être 20 % seulement de leur population qui pourrait réussir un secondaire avec une note de passage respectable, soit de 60 %.

Je tire de cette réalité que peu veulent admettre deux réactions typiques. La réaction-zéphir et la réaction Rambo.

La réaction Zéphyr provient des bons quotients. Ces individus se savent doués intellectuellement. Ils ont réussi à l’université et occupent un travail qui exige un QI de qualité. Ils décrochent un salaire en conséquence.

La réaction Rambo décrit les personnes moins douées que la moyenne mais dont l’énergie est couplée ordinairement avec une force physique évidente. Ils gueulent contre un système qu’il juge injuste puisqu’il fait la part belle « à toute cette engeance d’intellos » alors qu’eux, les vrais, ne sont pas bien servis par le système.

D’où des actions parfois violentes, surtout si on appartient à un groupe qui s’est toujours montré incapable de reconnaitre ses torts et les cherche ailleurs, dans quelque Grand Satan, bouc émissaire de toutes les fautes. Ou encore, ils mettront facilement la faute sur des circonstances historiques ou socio-économiques. « Dans mon pays, il n’y a pas de bonnes écoles.  D’ailleurs, nos politiciens sont irresponsables. Ils n’ont rien fait pour relever l’économie ». Et ainsi de justifications extérieures à leur incompétence naturelle.

En somme, plus les qualités intellectuelles sont valorisées et utiles économiquement, plus la distance entre les riches et les pauvres augmentera ; de même que la distance entre les pays selon le QI moyen de leur population.

Dans Perspective génétique 6, nous verrons qu’il se fait quand même de bonnes choses en éducation.