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IL FAUT LE DIRE

23-07-2015

IL FAUT LE DIRE

 

 

 

 

Par Jean-Paul Kozminski

Le Canada a tenté de commettre un « génocide culturel » visant les populations autochtones du pays aux 19e et 20e siècles, estime la juge en chef de la Cour suprême du Canada.

« La tache la plus flagrante de notre histoire canadienne porte sur notre traitement des Premières Nations qui ont vécu ici au temps de la colonisation », a-t-elle affirmé. Après une période marquée par la cohabitation et l’égalité, a-t-elle ajouté, le gouvernement canadien a développé une « philosophie d’exclusion et d’annihilation culturelle ».

« L’objectif – je cite Sir John A. MacDonald, – était de « sortir l’Indien de l’enfant » et de résoudre ainsi ce qu’on appelait le problème indien. L' »indianité » ne devait pas être tolérée; elle devait plutôt être éliminée. »

Quelques politiques qui ont été préconisées au fil du temps par le gouvernement canadien : les lois empêchant les Autochtones de quitter leur réserve, de voter, de pratiquer leurs traditions religieuses et sociales.

 

Elle est aussi revenue sur l’épisode des pensionnats autochtones, où l’on interdisait aux enfants de parler leur langue et de porter des habits traditionnels, et où on les forçait à suivre les traditions chrétiennes.

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La juge McLachlin estime que le Canada a appris de ses erreurs depuis. Elle a notamment rappelé que le premier ministre Stephen Harper a présenté ses excuses aux Premières Nations en 2008 pour les sévices subis dans les pensionnats autochtones.

Il est peu fréquent que des responsables canadiens de si haut rang assimilent le traitement réservé aux autochtones à un « génocide culturel ». L’ex-premier ministre Paul Martin est l’un des rares à avoir utilisé l’expression lors de son témoignage devant la Commission de vérité et réconciliation.

Quel sera l’impact du rapport de la Commission de vérité et réconciliation du Canada?

 

Voilà, c’est dit; nous connaissons la triste réalité vécue par nos premières nations depuis la confédération (1867). Il est certes impossible d’effacer les crimes et la douleur causés volontairement par nos gouvernements. Mais nous pouvons et devons permettre aux enfants Algonquins, Crees, Wendats, Montagnais, Atikamegh, Malecite, Innus et à tous nos concitoyens de vivre en fonction de leurs