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Je ne condamne pas Don Cherry! C’est cru, brutal, mais vrai!

10-01-2015

Je ne condamne pas Don Cherry! C’est cru, brutal, mais vrai!

 

 

Par Jean-Paul Kozminski

 

Parler de torture en temps de paix, dans un salon, un verre de X dans la main, un cigare dans l’autre c’est social et sans doute faut-il employer les mots du salon pour ne pas heurter la sensibilité des hôtes!

 

Je sais qu’en temps de guerre, dans la tension du moment, devant la mort de camarades, devant la nécessité et l’obligation d’obtenir des renseignements, les masques tombent et les soldats doivent obéir aux ordres reçus des instances politiques! C’est un aspect de la torturecommandée : méthodique, presque sans haine, mais d’où la colère et l’aspect ‘sadique’ peuvent surgir devant le mutisme de celui ou celle qui représente ‘l’ennemi à abattre’ et qui ne veut pas parler tout de suite!ON dit que la torture ne sert à rien! Nous pouvons nous référer à la bataille d’Alger entre autres conflits! Rapidement exploités, les ‘renseignements’ obtenus ont permis d’éviter un massacre de personnes innocentes dans des cafés ou autres lieux de rassemblements festifs.

Que diriez-vous, bonnes gens, si une bombe ou un virus quelconque envahissait le métro, alors que les policiers détenaient un probable complice? Posez-vous la question! Auraient-il pu ou dû éviter cet attentat? N’oubliez pas : c’est NOUS qui demandons à vivre en sécurité! C’est NOUS qui demandons aux policiers ou aux militaires de faire ‘LEUR TRAVAIL’ et d’obtenir les renseignements pour poursuivre leur enquête! Souvenez-vous de ce militaire assassiné à St-Jean! Souvenez-vous de ce militaire tué froidement à Ottawa! Quelle a été votre réaction?

Et, si par malheur, l’un ou l’une des vôtres devait mourir, ne réclameriez-vous pas ‘vengeance’?

 

Par contre l’égorgementou autres tortures de prisonniers inoffensifs, combattants ou non, est un crime qui vise à terroriser.

 

Le viol, la spoliation, la destruction de domicile et d’écoles, d’infirmerie et d’hôpitaux, la privation d’eau,de nourriture, l’enlèvement de femmes et d’enfants m’émeuvent, et, est-ce mon instinct de survie?, je glisse vers ces sentiments glauques qui n’ont plus rien d’humains! Je m’engagerai pour défendre MES valeurs!

Maintenant voyons la loi de causes à effets!  Qu’elles sont les conditions préalables qui favorisent ce déchaînement de haine, ce désir de faire mal, très mal? les citoyens, dont je fais partie,ne sont-ils pas enclin à valoriser le ou les dirigeants qui apportent bien-être, travail, uniformité des valeurs… la paix?

 

 Qu’importe les exactions et les misères imposées aux ‘autres’ que nous! et dont nous sommes, peut-être indirectement, responsables?

 

Et lorsque ce misérable ou celui qui se sent trahi,  se révolte, ne faut-il pas l’abattre, l’éliminer, empêcher que son discours ne se propage?

 

Pas simple… je ne saurais répondre que mis en situation dans un monde brutal et sans pitié! je sais que je peux glisser vers ces sentiments glauques qui ne sont qu’humains?

 

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